Table des matières

A. Liste des acronymes
Bibliographie
Glossaire

Avant propos

1. Pourquoi lire ce document

Qui et dans quelles circonstances. Niveaux de lecture. C'est un hyperdocument.

2. Comment lire ce document

Mentionner l'existence du glossaire, acronymes

Traiter des niveaux de lecture possibles.

3. Pourquoi ce document a été produit

La gestion des documents numériques dans les organismes et ministères gouvernementaux

La méthodologie proposée dans le présent document s'inscrit dans la foulée des travaux du Chantier en ingénierie documentaire et dans le contexte plus large de l'inforoute gouvernementale québécoise. Plus spécifiquement, elle s'insère dans le cadre du projet de Cadre de référence gouvernemental en gestion intégré des documents. La méthodologie s'inscrit également, dans une certaine mesure, dans la suite logique du travail de recherche-réflexion effectué dans le cadre du projet XML en route au gouvernement du Québec par le Groupe départemental de recherche sur les documents structurés (GRDS).

4. Comment ce document à été produit

4.1. Autorité responsable du Guide et mécanismes de mise à jour

Technicalités, intendance de lecture, plusieurs formats, etc.

5. Structure du document et parcours de lecture

Introduction

Table des matières

1. Mise en contexte
1.1. Problématique générale
1.1.1. Qu'est-ce qu'un document numérique?
1.1.2. Les caractéristiques et particularités du document numérique
1.1.3. Les principales préoccupations des archivistes face aux documents numériques
1.2. Historique du projet : travaux préalables au gouvernement du Québec
1.3. Historique du projet (et chantier)
1.4. Mandat du GRDS versus besoins gouvernementaux
1.4.1. Rencontres avec les intervenants
1.5. Orientations données au projet
1.5.1. Aurait pu être plus élaboré, plus validé par des cas d'application plus nombreux
1.5.2. Difficulté de participation de certains partenaires
1.5.3. Aurait pu être "Vers un CRGGID au Gouvernement du Québec"
1.5.4. Nous avons choisi en conformité avec notre mandat...
1.5.5. ll faut donc voir le CRGGID auquel nous sommes arrivé...
2. Revue de la littérature
2.1. Les stratégies à adopter: (vers une gestion documentaire intégrée)
2.1.1. L'évaluation et la classification
2.1.2. La modélisation des processus d'affaires
2.1.3. Les métadonnées
2.1.4. Le système de gestion des documents numériques
2.1.5. La préservation
2.1.6. Le cadre d'intervention pour la gestion des documents numériques
2.1.7. Conclusion
2.2. e-Government
2.3. Autres projets existants
2.3.1. Méthodologie et stratégie d'implantation
2.3.1.1. Indiana University Electronic Records Project
2.3.1.2. Effective Records Management Project ( ERM )
2.3.1.3. Kansas State Historical Society @@
2.3.1.4. La norme ISO-15489@@
2.3.1.5. DIRKS
2.3.2. Travaux sur les exigences que doivent respecter les logiciels
2.3.2.1. La norme DoD 5015.2
2.3.2.2. MoReq SPECIFICATION
2.3.2.3. Functional Requirements for the Electronic Records Management System
2.3.2.4. Volet « authenticité » du projet InterPARES
2.3.3. Les travaux axés sur l'aspect préservation à long terme
2.3.3.1. Volet « préservation » du projet InterPARES
2.3.3.2. OAIS - Reference Model for an Open Archival Information System - ou la norme ISO-14721:2003
2.3.3.3. VERS - Victorian Electronic Record Strategy
2.3.3.4. POPM (Persistent Object Preservation Model)
2.3.4. Les travaux qui définissent des profils de métadonnées.
3. Environnement gouvernemental québécois
3.1. Le cadre juridique et normatif
3.1.1. Législation et réglementation québécoise
3.1.2. Politiques et directives
3.2. Contexte normatif
3.3. Contexte administratif
3.3.1. Contraintes organisationnelles (politiques)
3.3.2. Contraintes budgétaires
3.3.3. Environnement informationnel (gestion documentaire)
3.3.4. Environnement technologique et matériel
3.3.5. Environnement humain : gestion du changement et formation
4. Synthèse du contexte et de l'existant

Chapitre 1. Mise en contexte

1.1. Problématique générale

Le cadre de référence gouvernemental pour la gestion intégrée des documents (CRGGID), qui fait l’objet du projet portant le même nom, vise à définir une méthodologie de conception et d’implantation d’un système de gestion documentaire pour le Gouvernement du Québec. Ce système devra nécessairement prendre en compte les documents sur tout type de support mais aussi et surtout ceux sur support électronique. Or, en raison de sa nature, le document numérique@@ pose plusieurs problèmes et défis aux archivistes et aux intervenants devant gérer ce type de document. Ce qui suit vise à mettre en lumière tout le contexte entourant la gestion des documents numériques.

Le papier comme support aux documents d’archives existe depuis des siècles et les archivistes ont développé, au cours du temps, des méthodes et des outils efficaces pour gérer ces documents de même que les autres documents enregistrés sur des supports de type analogique. La situation est différente concernant les documents numériques. Leur avènement et leur prolifération constituent un phénomène relativement nouveau qui s'est accentué au début des années 80 avec l'avènement de la microinformatique; mais c’est surtout dans les années 1990, au moment où l’ordinateur personnel a intégré de façon massive les espaces de travail dans les organisations, que le phénomène des « documents numériques[1] » a pris de l’ampleur et que les archivistes ont pris conscience de l’importance des problèmes liés à leur gestion et leur conservation. Ils ont alors commencé à chercher des solutions pour gérer adéquatement ces documents. Aujourd’hui, l’omniprésence de l’ordinateur et de la très grande quantité de documents qu’il peut créer oblige les archivistes et les gestionnaires de documents à approfondir, connaître et comprendre la nature du document numérique et des systèmes informatiques à l’origine de leur création et ils doivent changer leur attitude face à ces documents en acceptant que :

  • le papier ne soit plus considéré comme le support principal de communication et de conservation de l'information;

  • les documents numériques soient considérés comme les originaux à consulter et de les reconnaître comme des sources d'information très importantes (toutes aussi importantes que le papier) puisqu'ils supportent aussi les activités et la mission de l'organisation.

Dans cet esprit, il est également nécessaire d'adapter et de revoir certains principes, outils et méthodes de travail afin de mettre en place des programmes de gestion documentaire qui tiennnent compte des particularités des documents numériques.

1.1.1. Qu'est-ce qu'un document numérique?

Suite à leurs travaux de 1997, le Comité sur les documents électroniques, sous la responsabilité du Conseil International des Archives (CIA), a développé une définition du document qui tient compte des nouveaux défis posés par l’arrivée et la prolifération des documents numériques :

 

« Un document[2] est une information enregistrée qui est produite ou reçue dans le cadre de la mise en œuvre, de la réalisation ou de l’achèvement d’une activité institutionnelle ou personnelle et qui englobe le contenu, le contexte et la structure permettant de prouver l’existence de l’activité »

 
-- Conseil International des Archives, p. 23  

Par cette définition, un document d'archives se distingue de l'ensemble des ressources informationnelles de l'organisation par le fait qu'il:

  • est le reflet d'un processus d'affaires, d'une transaction ou d'une activité individuelle. Il est ainsi la conséquence ou le produit d'un éménement;

  • fournit la preuve de ce processus, transaction ou activité.

Un document numérique répond donc à cette même définition mais il se distingue des autres documents par le fait qu’il est consigné sur un support électronique sous forme de symboles soient des chiffres binaires 0 ou 1. Cette différence implique une toute autre façon de faire en ce qui concerne la gestion de ces documents, même si dans un contexte informatique, la notion de document ne change pas@@. En effet, un document peut être constitué d’un ensemble de fichiers déposés dans des répertoires différents et/ou produits dans des formats variés, textes images, sons. Souvent créés dynamiquement, le document est assemblé à partir de différentes sources mais il ne prend existence qu’une fois toutes ces sources réunies, c’est le cas notamment d’une page web. Cette situation met en lumière une toute nouvelle perspective de la notion de document et nous amène à s’interroger sur la nature même du document électronique.

1.1.2. Les caractéristiques et particularités du document numérique

Pour bien comprendre les documents numériques document numérique et le différencier des autres documents dits analogiques document analogique nous devons énumérer ses caractéristiques principales et ses particularités.

Un document invisible et virtuel

Contrairement au document papier qui est directement accessible et lisible par l’homme, les données du document numérique sont transcrites par la machine en code binaire prenant l'une des deux valeurs suivantes: 0 ou 1. L’accès ou la lecture d'un tel document fait obligatoirement appel à des équipements informatiques et des logiciels pour interpréter ce code. Un document électronique est donc « invisible » et « virtuel » jusqu’au moment ou il est enregistré sur un support, magnétique ou optique et qu’il soit décodé par le matériel requis pour ensuite être capté par un écran d’ordinateur ou imprimé sur du papier.

Un document dépendant du matériel et du logiciel

Les documents numériques sont obligatoirement créés par des équipements informatiques et par une grande variété de logiciels. Or, ces équipements sont en perpétuels changements. Ils deviennent rapidement obsolètes et les documents risquent éventuellement de ne plus être accessibles et lisibles si les équipements qui ont permis leur création ne sont plus disponibles. Les documents numériques sont donc très dépendants de solutions technologiques particulières. À titre d’exemple, un document créé à partir du logiciel Microsoft Word et enregistré en format Word ne peut être lu que par une version de ce même programme ou d’un autre programme qui permet de reconnaître ses « codes ». Si le fichier est envoyé dans un environnement où le logiciel Word n’est pas disponible alors les informations contenues dans ce fichier deviennent inaccessibles. Ce document est donc entièrement dépendant du logiciel qui l’a créé en raison du format propriétaire de ce logiciel, c’est-à-dire un format dont les spécifications sont connues sont sous le contrôle du développeur du logiciel.

Une indépendance envers les supports

Le contenu et le support d’un document papier sont inséparables. Les documents numériques, par contre, ne sont pas liés de manière fixe ni durable à un support. Ils peuvent régulièrement être enregistrés sur différents supports ou être transférés d’un support à un autre, (ex. disquette à disque dur, disque dur à disque compact, etc.). Or, les supports (magnétiques ou optiques) sur lesquels sont enregistrés et conservés les documents numériques, ont une durée de vie beaucoup plus limitée que celle du papier ou du microfilm. Ainsi, afin de préserver l’accès aux informations enregistrées sur un support contenant des documents numériques, il faut prévoir recopier les données sur des nouveaux supports qui vont offrir les meilleures garanties de conservation. Cette solution entraîne nécessairement des coûts parfois très élevés et peut porter atteinte à l’intégrité du document.

Intégrité, fiabilité et authenticité

Les documents numériques peuvent facilement être modifiés, altérés ou effacés sans que personne ne puisse s’en apercevoir. Ils sont également très vulnérables aux dommages accidentels voire même intentionnels. Ils peuvent parfois même être effacés et modifiés d’une simple touche de clavier. Il est donc important de s’assurer que le document électronique conserve son intégrité, sa fiabilité et son authenticité tout au long de sa durée de vie afin de maintenir sa valeur de preuve et de témoignage

Caractéristiques que doit posséder un document d'archives

Intégrité

On dit qu'un document est intégre s'il n'a pas été altéré.

Authenticité

On dit qu'un document est authentique s'il peut être prouvé qu'il est bien ce qu'il prétend être (auteur et destinataire, date).

Fiabilité

On dit qu'un document est fiable si le contenu peut être considéré comme la représentation complète et exacte des opérations, des activités ou des faits.

Un document numérique ne peut donc être accepté comme preuve d’une activité que s’il démontre, avec un certain niveau de confiance, qu’il est bien ce qu’il prétend être – qu’il est authentique – et qu’il n’a pas été altéré – qu’il est intègre et qu’il est fiable. Pour s’assurer de la fiabilité, de l’intégrité et de l’authenticité d’un document électronique, il faut tenir compte des trois aspects suivants :

  • Le contenu du document

  • Le contexte du document

  • La structure du document

Le contenu du document

La notion de contenu réfère aux données, texte, nombres, images, liens, sons, etc. produits par le créateur du document. Par le fait que le document d’archives constitue une preuve d’une activité, les informations contenues dans le document doivent être une image fidèle de cette activité et l’utilisateur de ce document doit avoir suffisamment confiance en cette réalité.

Le contexte du document

Une des particularités du document numérique est qu’il n’a pas à être entreposé dans un endroit physique (classeur, tiroir, dossier, chemise). Ceci implique que les informations contextuelles intrinsèques à la plupart des documents papier sont très souvent absentes pour le document électronique. Le contexte à l’origine de la création des documents numériques et des liens qui les relient avec les autres documents peuvent facilement être perdus. Cette connaissance du contexte est primordiale pour bien comprendre un document. Ainsi une lettre n’a de sens que si l’on connaît le contexte dans lequel elle a été créée. Le créateur et les destinataires de cette lettre comprennent bien le rôle de ce document et sa place qu’il occupe dans les activités courantes et au moment de sa création, mais quel sens ce document aura-t-il dans 100 ans quand celui-ci sera consulté par les chercheurs?

La valeur d’un document, peu importe son support, dérive non seulement des informations qu’il contient mais aussi et surtout de son contexte et des circonstances à l’origine de sa création. Le document acquiert une valeur de preuve que si son contexte est décrit. L’information sur le contexte est l’un des éléments qui fournit la preuve de l’existence de l’activité et détermine la provenance du document. Par le contexte, on connaît les informations relatives aux liens qui existent :

  • entre le document (ou l'activité qu'il décrit) et les individus ou l'organisation,

  • entre le document et l'activité à l'origine de sa création,

  • entre le doucment et les autres doucments de l'activitié à laquelle il est lié.

C'est par le contexte qu'il est possible d'appliquer le premier degré du principe de respect des fonds@@ puisqu'il permet d'identifier le créateur et l'activité à l'origine d'un document.

Le contexte permet également d’établir un certain niveau de fiabilité. La notion d’original utilisée avec le document papier devient plus complexe avec un document numérique. Ce dernier est facile à manipuler, à dupliquer pouvant se retrouver ainsi en plusieurs exemplaires, en divers formats d’encodage ou en différentes versions. Comment retrouver et identifier le document qui fait preuve d’une activité ? Dans ces circonstances, leur valeur de preuve d’un document est sérieusement compromise voire même absente. Pour assurer la valeur de preuve des documents numérique, il est essentiel de documenter le contexte d'utilisation, c’est à dire les processus au cours desquels un document a été accédé, modifié ou communiqué. Le degré de confiance à partir duquel un utilisateur considère d’un document est fiable varie considérablement sur la confiance qu’il éprouve face aux procédures de contrôle (techniques et autres) qui ont conditionné la création d’un document et ses utilisations subséquentes.

La structure du document

Un document sur support papier se caractérise par le fait que sa forme physique contient presque tous les éléments utiles à son identification. Étant donné la dépendance des documents numériques aux équipements matériels, cette notion de structure n’apparaît que dans la mesure où le document est affiché sur un écran d’ordinateur. La structure d’un document, peu importe son support, se situe à deux niveaux : physique et logique.

La structure physique d’un document papier décrit sa mise en page, ses différentes parties du document, leur agencement les unes par rapport aux autres, ainsi que l’ensemble de leurs caractéristiques : police, couleur, gras, italique, etc. La structure physique des documents numériques reste en grande partie cachée à l’utilisateur. Elle comprend les formats des enregistrements, les règles de compression et de décodage, les appareils d'enregistrement, les procédures de base de données, la définition des masques de saisie et d’affichage, etc. La structure physique, principalement destinée aux ordinateurs, ne permet pas à l’utilisateur de déterminer si un document est authentique.

La structure logique correspond au marquage des parties internes du contenu d’un document (ex. champs d’un tableau, marges, paragraphes, titre, sous-titres, paragraphes, etc) ainsi que l’ensemble des liens hiérarchiques et/ou logiques qui les lient les uns aux autres. Elle permet l’identification de chaque document et la représentation de chacun de ses éléments constitutifs. Habituellement, la structure logique correspond à celle créée à l’écran par l’auteur du document. Afin qu’il puisse être considéré comme complet et authentique, le document doit conserver cette structure.

1.1.3. Les principales préoccupations des archivistes face aux documents numériques

Comme nous venons de le voir, les archivistes ont plusieurs préoccupations concernant les documents numériques dont les principales sont :

  • la perte ou la destruction de documents qui auraient dû être conservés pour des fins légales, de preuve ou de témoignage ;

  • la confusion possible entre différentes versions d’un document dont il peut exister des multiples copies sans savoir laquelle a autorité sur les autres ;

  • l’authenticité, l’intégrité et la fiabilité des documents mises en doute en raison de la facilité de la manipulation du contenu des documents ;

  • l’insuffisance ou l’absence de contexte qui permet de bien comprendre le document ;

  • les changements technologiques (équipements et logiciels) qui peuvent compromettre, à long terme, l’accessibilité et l’exploitabilité des documents numériques.

Le nouveau défi des archivistes et des gestionnaires d'information est de maintenir une continuité d’accès aux documents d’archives en format numérique dans le contexte d’un environnement technologique en perpétuel changement et garantir l’authenticité, la fiabilité, l’intégrité et l’exploitabilité de ces documents tout au long de leur cycle de vie.

1.2. Historique du projet : travaux préalables au gouvernement du Québec

[Fusionner cette section avec la suivante]

La gestion des documents numériques dans les organismes et ministères gouvernementaux

Le présent document vise principalement à répondre à un besoin clairement identifié par les responsables de la gestion documentaire au gouvernement du Québec. Parallèlement aux travaux du Chantier en ingénierie documentaire et dans la foulée du projet de Loi précisant le cadre juridique des technologies de l'information (projet de loi 161 devenu la loi c-32), le Groupe d'expertise en gestion documentaire (GEGD) - alors appelé Groupe de responsables en gestion documentaire (GRGD) - du gouvernement du Québec a fait des représentations en commission parlementaire sur l'importance de gérer tous les types de documents tout au long du cycle de vie. Une proposition a été faite au ministre alors responsable : réaliser un guide pratique de gestion des documents électroniques. Accédant à la requête, le ministre a confié au Sous-secrétariat à l'inforoute gouvernemental (SSIGRI) et aux ressources informationnelles le mandat de coordonner les travaux du projet. Subséquemment, un état des lieux a été produit par un comité du GRGD provisoirement mis en place à cet effet.

Que disait le rapport du GRGD? Principalement, le document mettait en relief les difficultés liées à la gestion des documents numériques dans les organismes et ministères gouvernementaux comparativement à celle des documents papiers, qui elle, se déroulait assez bien. Des améliorations se devaient d'être apportées sans quoi l'application de la Loi sur le cadre juridique se ferait difficilement. Les causes de ces difficultés ont été identifiées comme étant le manque d’outils et de savoir-faire. L'idée a donc été lancée d’élaborer une méthodologie pour la gestion intégré des documents sur tout supports et plus particulièrement celle des documents numériques. La production d’un tel outil devait permettre d'aider les ministères et organismes à mieux gérer le cycle de vie des documents numériques produits ou transitants dans leurs systèmes.

Initialement destiné à être un guide pratique, le projet a évolué jusqu'à devenir le Cadre de référence gouvernemental en gestion intégré des documents. La coordination des travaux a été confiée aux Archives nationales du Québec et le projet a été financé conjointement par le Secrétariat du Conseil du trésor et le ministère de la Culture et des Communications. Le Cadre de référence reprend la plupart des principes directeurs issus de la littérature du Chantier et précisés dans le document XML en route au gouvernement du Québec.

Le Chantier en ingénierie documentaire

Rappelons que le Chantier en ingénierie documentaire a été lançé en 1997 par le Conseil du Trésor, dans le cadre du plan d'action de l’inforoute gouvernementale québécoise. Ce plan d'action s'insérait parmi les efforts gouvernementaux visant à moderniser la fonction publique du Québec et avait pour préocupations premières deux choses :

  • donner aux citoyens et aux entreprises du Québec le plus large accès possible à l’information et aux services gouvernementaux et notamment, lui permettre de transiger avec lui par voie électronique, de façon sécuritaire, en tout endroit et à toute heure;

  • améliorer la performance interne des services publics.

Dans le nouveau contexte d'environnement électronique, une réflexion se devait d'être menée sur le plan de la gestion de l'information au sein du gouvernement et plus particulièrement de l'information numérique. L'objectif principal du Chantier a donc été de « développer un ensemble de ressources et de services pour soutenir les processus de travail inhérents à la gestion de l’information gouvernementale » <http://www.autoroute.gouv.qc.ca/dossiers/ingenierie.htm>.

Les travaux, initiés et coordonnés par Madame Nicole Boulet et Monsieur Richard Parent du Secrétariat du Conseil du trésor, ont eu lieu pendant la période 1997-1999. Plusieurs organismes gouvernementaux y ont participé, dont les Archives nationales du Québec, la Bibliothèque nationale du Québec et le Groupe des responsables de gestion documentaire (GRGD) du Gouvernement du Québec. Un des résultats du Chantier a été la production d'une collection de 13 documents exposant la problématique particulière du document électronique et suggérant des solutions, des normes et des règles pour répondre aux besoins des organisations. Depuis 1999, d'autres documents se sont ajoutés à la collection qui en compte aujourd'hui 19. Ces documents sont accessibles sur le site Web gouvernemental.

Principalement, les travaux du Chantier ont portés sur deux aspects:

  • le développement et la mise en oeuvre de procédures pour la gestion des documents numériques tout au long du cycle de vie;

  • le partage et la réutilisation de l'information ou, plus techniquement, l'interopérabilité.

Dans cette perspective, parmi les principales lignes directrices évoquées par la littérature issue du chantier, les points suivants ont été à la base du projet XML en route au gouvernement du Québec :

  • L'utilisation du format XML;

  • l'emploi de métadonnées normalisées;

  • l'utilisation de schèmes de classification;

  • l'intégration du concept d'enregistrement institutionnel dans les processus documentaire.

XML en route

La mise en application de quelques principes directeurs évoqués par la littérature du Chantier était une suite naturelle aux travaux. Publié en février 2001, le projet de recherche-consultation XML en route au gouvernement du Québec visait initialement cette mise en application par le biais de plusieurs projet-pilotes. Le manque de disponibilité des participants de même que des problèmes de mouvement de personnel ont fait en sorte qu'un seul projet-pilote a vu le jour. L'ensemble a donc été réorienté de façon à laisser « une plus grand place à l’approche méthodologique générale de modélisation, principalement dans une contexte de registre-référentiel de schémas XML, et aux problèmes particuliers des formulaires électroniques ». Ainsi, plusieurs volets furent étudiés autour de la problématique des formulaires électroniques avec comme objet d'expérimentation un sous-ensemble de la trousse de démarrage d'entreprise du gouvernement du Québec, constituée de formulaires de différents ministères. Les volets étudiés autour de cette problématique furent :

  • Métadonnées

  • Schèmes de classification

  • Tableaux des autorisations

  • Étiquettes de signature numérique

  • Registre-référentiel de schémas XML

  • Circuits de production

  • Outils de traitement XML

Dans une certaine mesure, la méthodologie présentée ici est une suite conséquente ce ce travail de recherche-consultation, puisqu'elle en reprend la plupart des volets étudiés mais dans une perspective méthodologique plus large de mise sur pieds de systèmes d'information.

Le Cadre de référence gouvernemental en gestion intégré des documents

La Cadre de référence gouvernemental en gestion intégré des documents constitue une des composantes structurelles de l'architecture d'entreprise gouvernementale. Il vise à permettre aux ministères et organismes gouvernementaux de mieux répondre aux prescriptions de la Loi C-32, de même qu'aux exigences liées à la prestation électronique de services aux citoyens et au partage de services communs offerts aux ministères et organismes : signature numérique, conservation des documents signés, sécurité, infrastructure à clés publiques, registres référentiels, etc. La conception du Cadre de référence repose principalement sur trois choses :

  • les orientations gouvernementales (travaux du Chantier);

  • les normes reconnus internationnalement;

  • les expériences menées dans divers ministères et organismes.

Nature et portée

La portée du projet a été fixée par le SSIGRI et les ANQ en collaboration avec le vice-président et le président du GRGD.

1.3. Historique du projet (et chantier)

En bref

La méthodologie proposée dans le présent document s'inscrit dans la foulée des travaux du Chantier en ingénierie documentaire et dans le contexte plus large de l'inforoute gouvernementale québécoise. Plus spécifiquement, elle s'insère dans le cadre du projet de Cadre de référence gouvernemental en gestion intégré des documents. La méthodologie s'inscrit également, dans une certaine mesure, dans la suite logique du travail de recherche-réflexion effectué dans le cadre du projet XML en route au gouvernement du Québec par le Groupe de recherche sur les documents structurés (GRDS).

Le Chantier en ingénierie documentaire

Lancé par le Conseil du Trésor, le Chantier en ingénierie documentaire a été ouvert en 1997 dans le cadre du plan d'action de l’inforoute gouvernementale québécoise. Ce plan d'action s'insérait parmi les efforts gouvernementaux visant à moderniser la fonction publique du Québec et avait pour préocupations premières deux choses :

  • donner aux citoyens et aux entreprises du Québec le plus large accès possible à l’information et aux services gouvernementaux et notamment, lui permettre de transiger avec lui par voie électronique, de façon sécuritaire, en tout endroit et à toute heure;

  • améliorer la performance interne des services publics.

Dans ce nouveau contexte d'environnement électronique, une réflexion se devait d'être menée sur le plan de la gestion de l'information au sein du gouvernement et plus particulièrement de l'information numérique. L'objectif principal du Chantier a donc été de « développer un ensemble de ressources et de services pour soutenir les processus de travail inhérents à la gestion de l’information gouvernementale.» (http://www.autoroute.gouv.qc.ca/dossiers/ingenierie.htm)

Les travaux, initiés et coordonnés par Madame Nicole Boulet et Monsieur Richard Parent du Secrétariat du Conseil du trésor, ont eu lieu pendant la période 1997-1999. Plusieurs organismes gouvernementaux y ont participé, dont les Archives nationales du Québec, la Bibliothèque nationale du Québec et le Groupe des responsables de gestion documentaire (GRGD) du Gouvernement du Québec. Un des résultats du Chantier a été la production d'une collection de 13 documents exposant la problématique particulière du document électronique et suggérant des solutions, des normes et des règles pour répondre aux besoins des organisations. Depuis 1999, d'autres documents se sont ajoutés à la collection qui en compte aujourd'hui 19. Ces documents sont accessibles sur le site Web gouvernemental.

Principalement, les travaux du Chantier ont portés sur deux aspects:

  • le développement et la mise en oeuvre de procédures pour la gestion des documents numériques tout au long du cycle de vie;

  • le partage et la réutilisation de l'information ou, plus techniquement, l'interopérabilité.

Dans cette perspective, parmi les principales lignes directrices évoquées par la littérature issue du chantier, les points suivants ont été à la base du projet XML en route au gouvernement du Québec :

  • L'utilisation du format XML;

  • l'emploi de métadonnées normalisées;

  • l'utilisation de schèmes de classification;

  • l'intégration du concept d'enregistrement institutionnel dans les processus documentaire.

XML en route

La mise en application de quelques principes directeurs évoqués par la littérature du Chantier était une suite naturelle aux travaux. Publié en février 2001, le projet de recherche-consultation XML en route au gouvernement du Québec visait initialement cette mise en application par le biais de plusieurs projet-pilotes. Le manque de disponibilité des participants de même que des problèmes de mouvement de personnel ont fait en sorte qu'un seul projet-pilote a vu le jour. L'ensemble a donc été réorienté de façon à laisser « une plus grand place à l’approche méthodologique générale de modélisation, principalement dans une contexte de registre-référentiel de schémas XML, et aux problèmes particuliers des formulaires électroniques ». Ainsi, plusieurs volets furent étudiés autour de la problématique des formulaires électroniques avec comme objet d'expérimentation un sous-ensemble de la trousse de démarrage d'entreprise du gouvernement du Québec, constituée de formulaires de différents ministères. Les volets étudiés autour de cette problématique furent :

  • Métadonnées

  • Schèmes de classification

  • Tableaux des autorisations

  • Étiquettes de signature numérique

  • Registre-référentiel de schémas XML

  • Circuits de production

  • Outils de traitement XML

Dans une certaine mesure, la méthodologie présentée ici est une suite conséquente ce ce travail de recherche-consultation, puisqu'elle en reprend la plupart des volets étudiés mais dans une perspective méthodologique plus large de mise sur pieds de systèmes d'information.

La gestion des documents numériques dans les organismes et ministères gouvernementaux

Parallèlement aux travaux du Chantier en ingénierie documentaire et dans la foulée du projet de Loi précisant le cadre juridique des technologies de l'information (Loi c-32), le Groupe de responsable en gestion documentaire (GRGD) du gouvernement du Québec a fait des représentations en commission parlementaire sur l'importance de gérer tous les types de documents tout au long du cycle de vie. Il a fait au ministre alors responsable une proposition visant à réaliser un guide pratique de gestion des documents électroniques. En réponse à cette proposition, le ministre a confié au Sous-secrétariat à l'inforoute gouvernemental (SSIGRI) et aux ressources informationnelles le mandat de coordonner les travaux du projet. Subséquemment, un état des lieux a été produit par un comité du GRGD provisoirement mis en place à cet effet.

Principalement, le rapport du GRGD a mis en relief les difficultés liées à la gestion des documents numériques dans les organismes et ministères gouvernementaux comparativement à la gestion des documents papiers. Des améliorations se devaient d'être apportés sans quoi l'application de la loi sur le cadre juridique se ferait difficilement. Les causes de ces difficultés ont été identifiées comme étant le manque d’outils et de savoir-faire. L'idée a donc été lancée d’élaborer une méthodologie pour la gestion intégré des documents sur tout supports et plus particulièrement celle des documents numériques. La production d’un tel outil devait permettre d'aider les ministères et organismes à mieux gérer le cycle de vie des documents numériques produits ou transitants dans leurs systèmes.

Initialement destiné à être un guide pratique, le projet a évolué jusqu'à devenir le Cadre de référence gouvernemental en gestion intégré des documents. La coordination des travaux a été confiée aux Archives nationales du Québec et le projet a été financé conjointement par le Secrétariat du Conseil du trésor et le ministère de la Culture et des Communications.

Le Cadre de référence gouvernemental en gestion intégré des documents

La Cadre de référence gouvernemental en gestion intégré des documents constitue une des composantes structurelles de l'architecture d'entreprise gouvernementale. Il vise à permettre aux ministères et organismes gouvernementaux de mieux répondre aux prescriptions de la Loi C-32, de même qu'aux exigences liées à la prestation électronique de services aux citoyens et au partage de services communs offerts aux ministères et organismes : signature numérique, conservation des documents signés, sécurité, infrastructure à clés publiques, registres référentiels, etc. La conception du Cadre de référence repose principalement sur trois choses :

  • les orientations gouvernementales (travaux du Chantier);

  • les normes reconnus internationnalement;

  • les expériences menées dans divers ministères et organismes.

Nature et portée

La portée du projet a été fixée par le SSIGRI et les ANQ en collaboration avec le vice-président et le président du GRGD.

1.4. Mandat du GRDS versus besoins gouvernementaux

1.4.1. Rencontres avec les intervenants

Contenu du compte rendu de la réunion du 16 décembre aux ANQ (CR-20031216.xml)

1.5. Orientations données au projet

1.5.1. Aurait pu être plus élaboré, plus validé par des cas d'application plus nombreux

1.5.2. Difficulté de participation de certains partenaires

1.5.3. Aurait pu être "Vers un CRGGID au Gouvernement du Québec"

1.5.4. Nous avons choisi en conformité avec notre mandat...

1.5.5. ll faut donc voir le CRGGID auquel nous sommes arrivé...



[1] Afin qu'il n'y ait plus d'ambiguïté, nous utiliserons l'expression «documents numériques» au lieu de documents électroniques, car ceux-ci peuvent faire référence autant aux documents informatiques qu'aux autres documents tels les vidéos et autres enregistrements sur supports magnétiques, optiques ou autres.

[2] Le mot document de cette définition est traduit du mot anglais « record ». Le terme anglais « record » désigne les documents considérés dans leur dimension de preuve, par opposition à « document » qui ne prend en compte que leur contenu informatif et à « archives » qui vise la portée historique.

Chapitre 2. Revue de la littérature

2.1. Les stratégies à adopter: (vers une gestion documentaire intégrée)

Cette section est à réviser...(CR)

Les caractéristiques et les particularités des documents numériques vont influencer les stratégies et les méthodes pour leur gestion et leur conservation à long terme obligeant l'archiviste à repositionner certains de ses principes et à revoir ses méthodes de travail. Les principaux changements toucheront les points suivants:

  • L'évaluation

  • La classification

  • La modélisation des processus d'affaires

  • Les métadonnées

  • Les systèmes de gestion des documents numériques

  • La préservation

  • Le cadre d'intervention des documents numériques

2.1.1. L'évaluation et la classification

Dans un contexte traditionnel, l'évaluation est appuyée sur un inventaire des documents qui permet d'identifier les types de documents pour ensuite fixer leur délai de conservation. Par cette approche, le calendrier de conservation @@ est généralement organisé en fonction des dossiers ou des séries de documents utilisés par chaque unité. Dans le contexte informatique où les documents sont produits en grand nombre et où ils ne sont plus que des entités logiques et non physiques, l'approche traditionnelle basée sur le contenu et les documents eux-mêmes ne tient plus. L'évaluation des documents numériques oblige une approche différente qui permettra de « préserver la preuve ». C'est l'approche dite « fontionnelle » par laquelle on détermine les opérations, les transactions et les activités dont nous voulons conserver la preuve.

Or, la façon la plus appropriée et la plus complète pour établir cette preuve est celle provenant de l'analyse de la fonction, de l'activité, ou de la transacton qui a généré le document plutôt qu'en examinant le document lui-même. Ainsi, c'est le contexte et non le contenu du document qui doit être le point de départ de notre quête de preuve et par conséquence de la valeur des documents.

En ce qui concerne la classification, l’approche fonctionnelle est celle qui devrait aussi être privilégiée pour la gestion des documents numériques. Tout comme pour l’évaluation, cette approche a l’avantage de bien situer le contexte de création et les cadres de classification issus de cette approche survivent bien aux multiples changements organisationnels qui peuvent survenir au cours de l’existence d’un organisme.

2.1.2. La modélisation des processus d'affaires

Les nouvelles approches dans les méthodes d’évaluation basées sur les fonctions et les activités de l’organisation s’appuient sur une bonne connaissance des processus d’affaires @@ d’une organisation ou les activités d’un individu. Pour bien comprendre ces processus d’affaires, les sciences de la gestion ont développé une discipline appelée « analyse de systèmes » dont l’objectif est d’étudier les problèmes et les besoins d’une organisation en vue de déterminer comment les systèmes et les technologies de l’information peuvent mieux résoudre des problèmes et apporter des améliorations pour les affaires. Les résultats de cette procédure sont soit l’amélioration des processus d’affaires, l’amélioration des systèmes d’information ou l’implantation de nouvelles applications informatiques. Le produit d’une analyse de système est un modèle de processus d’affaires qui représente les fonctions, les activités et les transactions d’affaires de même que les intrants et les extrants requis pour effectuer ces fonctions, activités ou transactions. Cet exercice donne généralement lieu à la conception d’un diagramme qui décompose les fonctions, les activités et les transactions qui ont lieu dans l’organisation et qui identifie comment ces éléments interagissent entre eux au niveau des flux d’information @@.

(Introduire une illustration) @@

Un modèle de processus d’affaires permet donc aux archivistes de représenter précisément, quand, où et comment sont créés des documents. Il fournit un modèle conceptuel basé sur une représentation réelle du contexte des activités à l’origine de la création des documents et conséquemment fournit l’information nécessaire pour identifier et définir les documents qui doivent être conservés comme preuve d’une activité.

2.1.3. Les métadonnées

Un des défis majeurs posés par la gestion des documents numériques est relié au fait que les documents numériques, contrairement aux documents papier, sont des entités logiques et virtuelles. Conséquemment, les documents numériques ne peuvent être vus de la même manière que les documents papier dont le contenu, le contexte et la structure font partie intégrante du document. Pour assurer la valeur de preuve des documents numériques et en garantir l'authenticité, l’intégrité et la fiabilité des documents numériques, il est donc nécessaire de documenter les aspects concernant leur contenu, leur contexte et leur structure.

C’est essentiellement par les métadonnées qu’il est possible de documenter tous ces aspects. Au sens large du terme, les métadonnées sont des données sur les données. Dans un contexte archivistique on dira plutôt que les métadonnées sont des données (ou informations) sur un document. Une métadonnée devrait être associée à chaque document et elle est normalement constituée d’une liste de caractéristiques qui distinguent un document des autres documents ou des autres types d’information. La métadonnée d’un document peut inclure plusieurs éléments dont les plus courants sont le titre, le nom du créateur, une liste des mots-clés, la date de création, les dates de modification, la localisation, les droits d’accès, les délais de conservations et les modalités de disposition. De plus les métadonnées recueillent les informations qui décrivent la structure du document de manière à ouvrir et lire un document tel qu’il a été originalement créé. Plusieurs de ces éléments peuvent être automatiquement enregistrés par le système informatique, mais la plupart des métadonnées doivent être complétées manuellement Une métadonnée peut être soit incluse dans le document, l’accompagnée ou y être associée par un lien.

Divers modèles de métadonnées ont été élaborés parmi lesquelles on retrouve des modèles axés sur le repérage de l’information comme celui du Dublin Core Metadata Initiative (DCMI) et le AGLS (Australian Government Locator Service), des modèles développés expressément pour garantir l’authenticité et l’intégrité des documents d’archives comme celui du Commonwealth Recordkeeping Metadata Standard (initiative australienne), du Minnesota Recordkeeping Metadata Standard, New South Whales Recordkeeping Metadata Standard (Australie), Metadata Standard of Public Record Office (PRO) du gouvernement britannique, du Pittsburgh Model Metadata, et du modèle canadien « Métadonnées requises pour le tenue des dossiers du gouvernement du Canada » et finalement des modèles destinés à la préservation comme celui du OAIS (Open Archival Information System) et celui du projet CEDARS de l’University of Leeds en Angleterre et celui du PADI (Preserving Access to Digital Information) de la bibliothèque Nationale d’Australie.

2.1.4. Le système de gestion des documents numériques

Le rôle et les objectifs d’un système de gestion des documents dans un contexte de l’électronique demeurent les mêmes que ceux d’un contexte papier. Tous deux doivent garantir des documents fiables, intègres et authentiques afin de préserver aux documents toute leur valeur de preuve d’une activité et de témoignage pour les besoins immédiats et futurs de l’organisation de même que pour les besoins de la recherche.

Qu’est-ce qu’un système de gestion des documents numériques ? Le terme «  système  » est utilisé pour représenter la mission, les processus d’affaires, les politiques, les pratiques, les mécanismes humains et automatisés qui sont nécessaires pour atteindre les objectifs de produire des documents fiables, intègres et authentiques. Même si les objectifs d’un système demeurent les mêmes pour le numérique que pour le papier, les moyens pour y arriver sont différents et surtout, ils ne sont pas encore très bien compris comme c’est le cas pour le papier. Depuis près d’une décennie maintenant, les archivistes se sont attardés à identifier et définir les exigences minimales que doit posséder un système de gestion des documents numériques pour produire des documents fiables, intègres et authentiques. Parmi toutes les nombreuses exigences identifiées, un consensus existe autour de certains points critiques :

  • • Le système doit être entièrement conforme aux exigences légales, réglementaires et administratives, aux normes nationales et internationales et aux pratiques et principes reconnues en gestion documentaire.

  • • Les politiques et procédures concernant le système doivent être suffisamment documentées, que les équipements informatiques et les logiciels utilisés pour la gestion des documents doivent être régulièrement testés et vérifiés afin d’assurer que le système traite et gère les documents conformément aux règles et procédures établies.

  • • Le système doit permettre la saisie et l’enregistrement de tous les documents de même que les métadonnées associées à chaque document.

  • • Le système doit être en mesure de maintenir et gérer adéquatement les documents, en les protégeant des altérations ou des destructions accidentelles ou intentionnelles.

  • • Le système doit assurer que toutes les parties composant un document, métadonnées, notes, attachements, etc., sont accessibles, récupérables et gérables pour former une unité complète du document dans sa totalité et il doit permettre l’application du calendrier de conservation.

  • • Finalement, le système doit assurer l’utilisation future des documents ce qui implique qu’il doit être en mesure de recréer le contenu du document et de ses métadonnées dans un nouveau système sans qu’il y ait perte d’information vitale.

Le nombre et la nature des exigences requises pour la conception d’un système sont en étroite relation avec le niveau de fiabilité, d’intégrité et d’authenticité que l’on désire des documents pour qu’ils puissent remplir leur rôle de preuve. Néanmoins, de plus en plus de pays adoptent des lois qui reconnaissent la validité des documents numériques comme recevables à titre de preuve dans une cours de justice. Cependant, ces mêmes lois exigent que les systèmes conçus pour la conservation et la gestion des documents démontrent qu’ils sont en mesure de garantir un certain niveau de fiabilité, d’intégrité et d’authenticité des documents qui y sont enregistrés.

C’est dans cette optique que fut élaborée la norme ISO 15489 « Records Management »@@, dont la Partie 1 définit les limites dans lesquelles un système de gestion des documents doit être établi, comment il doit être structuré et comment il peut être contrôlé et vérifié. La Partie 2 de la norme contient les lignes directrices et la méthodologie pour l’implantation du système pour être en parfaite compatibilité avec la Partie 1. Cette norme jumelée aux technologies de la cryptographie et celles d’identification, notamment par les certificats, contribue à la mise en place d’un système offrant les meilleures dispositions possibles pour assurer l’intégrité et l’authenticité des documents.

2.1.5. La préservation

Quelle est la stratégie pour préserver les documents numériques ? Cette question est très difficile à répondre. Jusqu’à maintenant, les archivistes, les bibliothécaires et les informaticiens ont bien réalisé les défis qu’engendre le seul fait d’essayer de répondre à cette question sans toutefois réussir à y parvenir vraiment. Cependant, les professionnels oeuvrant dans le domaine de la préservation à long terme ont identifié et s’entendent sur les problèmes qui sont à l’origine de ces défis : le caractère obsolète et éphémère des équipements et du matériel informatiques, la dépendance aux logiciels et la détérioration rapide des supports de conservation. Voici les principales stratégies qui sont envisagées pour relever ces défis:

  • la constitution de musées de l’informatique dans lesquels tous les équipements matériels et les logiciels ayant été utilisés pour créer les documents, sont conservés;

  • l’émulation qui consiste à simuler le fonctionnement d’un équipement à l’aide d’un autre plus récent et non conçu primitivement pour cette fonction;

  • la migration ou la conversion des données qui consiste à transférer périodiquement les données dans de nouveaux formats avant que les technologies actuelles ne deviennent obsolètes.

Chacune de ces stratégies ou techniques de préservation comporte de nombreux avantages et inconvénients mais, chez les professionnels du domaine, un consensus s'établit en faveur de la technique de la migration même si cette procédure nécessite beaucoup de ressources humaines et matérielles et que les risques de perte et d’altération d’information sont élevés durant le processus. Cette technique dont on voit habituellement l’application pour la conversion d’un document codé en un format propriétaire c’est-à-dire un format dont les codes sont sous le contrôle exclusif du producteur du logiciel (ex. Wordperfect) vers un autre format propriétaire (Microsoft Word) a dorénavant recours à l’utilisation de format standard c’est-à-dire produit et reconnu par un organisme de normalisation (ISO, AFNOR, W3C) tel que le HTML (Hypertext Markup Language) et le XML (eXtensible Markup Language). Ces formats étant ouverts, non propriétaires et reconnus comme norme, ils constituent des solutions intéressantes et plus sûres pour la survie des documents. De plus, ces formats répondent aux besoins des organisations dans leur volonté d’échange d’information entre les systèmes puisque les documents codés par l’utilisation de ces formats sont complètement indépendants des technologies matérielles et logicielles.

Les professionnels de l’information voient dans le format HTML, mais encore plus dans le format XML, une solution efficace et pérenne pour la préservation et l’échange des documents numériques. C’est ce que l’avenir nous dira car XML ne fait pas encore totalement l’unanimité et il existe toujours un risque qu’un nouveau format puisse venir prendre sa relève.

2.1.6. Le cadre d'intervention pour la gestion des documents numériques

Rappelons ici qu’il existe deux cadres théoriques d’intervention pour la gestion des documents :

  1. celui basé sur le cycle de vie des documents et

  2. celui qualifié de « continuum ».

Le premier est principalement un modèle américain proposé par Theodore Schellenberg@@ (théorie des trois âges) qui décrit la vie d’un document à travers une succession de périodes ou de stades ; la création, la vie active, semi-active et inactive. Ce modèle décrit non seulement ce qui arrive aux documents au cours de ces périodes mais il définit aussi qui (gestionnaire de documents ou archiviste) aura la responsabilité de gérer le document pour chacune des étapes. Au moment de la création et de la période active, ce sont principalement les créateurs de documents eux-mêmes qui ont la responsabilité de gérer leurs documents. L’intervention à différents degrés d’un gestionnaire de documents demeure cependant possible. Au stade semi-actif, ce sont essentiellement les gestionnaires de documents qui prennent charge et assument les principales responsabilités de la gestion des documents. Finalement, au stade inactif, ce sont les archivistes qui sont responsables des questions de préservation, description et d’accès aux documents devenus alors « archives ».

En résumé, le modèle basé sur le cycle de vie des documents a largement contribué aux Etats-Unis à une nette démarcation des responsabilités entre la profession d’archiviste et celle de gestionnaire de documents (records manager). Dans le contexte du numérique ou plusieurs décisions importantes concernant les métadonnées, le classement, l’accès, l’archivage, et le sort final du document doivent être prises au moment de la conception des systèmes dans le but d’assurer la création de documents adéquats, fiables et authentiques, ce modèle d’intervention devient inadéquat et tend à disparaître pour laisser place à un nouveau cadre d’intervention basé sur un « continuum » au cours duquel les archivistes ou les gestionnaires de documents sont appelés à intervenir à tout moment mais prioritairement au moment de la conception et de la création.

Alors que le modèle du cycle de vie est plutôt relié aux documents eux-mêmes, le modèle de continuum concerne davantage le système qui permet de gérer les documents. Le continuum réfère ainsi à un mode consistant et cohérent de processus qui s’activent dès le moment de la conception du système de gestion des documents jusqu’à l’étape d’archivage ou de destruction des documents. Ce modèle ou cadre permet donc d’éliminer toute distinction entre gestionnaires de documents et les archivistes au niveau des responsabilités et confirme le rôle et la place des archivistes à l’étape de création et de conception des systèmes et non plus uniquement à la fin de leur cycle de vie des documents.

2.1.7. Conclusion

Les efforts investis pour arriver à une saine gestion des documents numériques sont certainement profitables à long terme pour les organisations. En plus d’être en mesure de produire des documents qui supportent la mission et les activités de l’organisme, un bon système de gestion électronique des documents est un prérequis essentiel et constitue la clé de voûte pour toute organisation qui désire entrer dans le monde du commerce électronique ou celui de la prestation électronique de services et d’informations aux citoyens. Les différents projets gouvernementaux d’interopérabilité qualifiés de E-Gouvernement ou E-Gov tels ceux du gouvernement britannique (E-ENVOY), australien (E-PERMANENCE), américain (FIRST-GOV) et français (ATICA) ont bien identifié cette problématique et investissent tous les efforts et les ressources nécessaires pour arriver à mettre en place des systèmes performants pour la gestion des documents numériques.

Suite à cette constatation, nous pouvons conclure que les défis concernant la gestion des documents numériques sont bien présents et identifiés mais la situation est loin d’être sans espoir puisqu’il existe aussi des éléments de solutions comme le démontre les résultats de nombreux travaux dans le domaine. En voici la liste :

  • Dirks Manual (Desiging and Implementing Recordkeeping Systems) du National Achives of Australia[3](NAA). http://www.Naa.gov.au/recodkeeping/dirks/summary.html

  • OAIS (Refence Model for an Open Archival Information System) de la NASA [4]. http://wwwclassic.ccsds.org/documents/pdf/CCSDS-650.0-B-1.pdf

  • Design Criteria Standard for Electronic Records Management Software - Directive DoD 5015.2 du Department of Defense (USA). http://www.dtic.mil/whs/directives/corres/pdf/d50152_030600/d50152p.pdf

  • MOREQ SPECIFICATION[5] (Model Requirements for the management of electronic records) de la firme Cornwell Affiliates et financé par la Commission Européenne et l'IDA Programme (Interchange of Data between Administration). http://www.cornwell.co.uk/moreq.html

  • Travaux du EROS (Electronic Redords in Office Systems) du Public Record Office (PRO) du gouvernement britannique[6]. http://www.pro.gov.uk/recordsmanagement/erecords/default.htm

  • InterPARES (Internation Research on Permanent Authentic Records in Electronic Systems - Volets évaluation, préservation et authenticité) est le produit d'une collaboration internationale.[7] http://www.interpares.org/

  • VERS (Victorian Electronic Record Strategy) du Public Record Office Victoria (Archives of the State of Victoria - Australia). http://www.prov.vic.gov.au/vers/published/publcns.htm

  • Indiana University Electronic Records Project de Indiana University. http://www.indiana.edu/~libarch/ER/

  • ERM (Effective Records Management Project) de l'University of Glascow. http://www.gla.ac.uk/infostrat/ERM/

2.2. e-Government

2.3. Autres projets existants

Concernant la gestion des documents numériques, les projets en cours que nous avons recensés peuvent se diviser en quatre grandes catégories:

  1. les travaux importants qui définissent une méthodologie et une stratégie d'implantation d'un système de gestion des documents;

  2. les travaux sur les exigences que doivent respecter les logiciels et/ou système de gestin électronique de doucments pour assurer l'authenticité et l'intégrité des documents;

  3. les travaux axés sur l'aspect préservation à long terme;

  4. les travaux qui définissent des profils de métadonnées.

2.3.1. Méthodologie et stratégie d'implantation

Plusieurs méthodologies sont en cours d'élaboration ainsi que des cas d'application ou des bancs d'essai de méthodologies pour la gestion des documents numériques à travers le monde. La méthodologie DIRKS@@ est un cas de figure relativement bien achevé et intégré à la gestion documentaire du gouvernement australien (e-PERMANENCE). Cependant, la norme ISO-15489, elle aussi d'inspiration australienne, s'avère être la pierre angulaire, un prérequis essentiel et un minimum de base quant à l'élaboration de toute méthodologie en matière de gestion documentaire reconnue internationnalement.

L'élaboration de tous ces travaux et projets relèvent principalement de la responsabilité d'institututions d'archives nationales, régionales ou autres. Elles ont été utiles pour définir et concevoir la méthodologie pour la gestion intégrée des documents au Gouvernement du Québec. Chacun d'eux possède des particularités propres que nous avons considérées pour les besoins de cette méthodologie.

Dans ce qui suit, nous passerons rapidement en revue quelques exemples de méthodologie en cours d'élaboration, les principaux projets que nous avons retenus, et nous porterons une attention particulière à la Méthodologie DIRKS ainsi qu'à la norme ISO-15489.

L'Indiana University n’a pas encore développé et mis au point une méthodologie comme telle mais ils ont publié leur démarche de réflexion sur la problématique entourant la gestion des documents numériques et les orientations qu’ils entendent suivre pour arriver à concevoir cette méthodologie. Il semble qu'elle s'appuyera sur les bases de la norme ISO-15489.

2.3.1.2. Effective Records Management Project ( ERM )

Le service des archives de l'Université de Glascow (Écosse) a mis au point un système permettant la médélisation simple et facile des proc^`es-verbaux produits par les secrétaires des différents comitiés statutaires afin de les rendre rapidement disponibles sur le web de l'Université. Cette technologie appelée CDocSSystem couvre trois aspects :

  1. Un processus de création de documents dans lequel on fait appel à des modèles, des utilitaires et des macros dans Microsoft Word afin d’aider le créateur du document à produire un document adéquatement structuré et à y inclure les métadonnées dès le moment de la création du document.

  2. Une procédure de conversion qui convertit le fichier en format Word en un fichier XML. Ce dernier peut être ensuite transformé en une variété de formats d’affichage dont le HTML dans le but d’une diffusion Web.

  3. Un processus de téléchargement qui, à travers une interface web, permet de transférer les documents créés en Microsoft Word vers un serveur central où ils seront par la suite transformé et publié sur la page web du comité en question.

La société historique de l'état du Kansas a bien identifié la problématique entourant la gestion des documents numériques. Des lignes directrices pour la gestion de ceux-ci ont été émises. La conception de leur programme de gestion des documents numériques (EMRguide) s'inspire en grande partie de la méthodologie DIRKS@@.

2.3.1.4. La norme ISO-15489@@

2.3.1.5. DIRKS

2.3.2. Travaux sur les exigences que doivent respecter les logiciels

Pour assurer l'authenticité et l'intégrité des documents numériques, un logiciel ou un systèmes de gestion électronique des documents doivent respecter certaines exigences. La norme ISO-15489 identifie et définit déjà des exigences minimales que doit fournir un système de gestion électronique de documents. Certains travaux portent particulièrement sur ce point sur ce point:

2.3.2.1. La norme DoD 5015.2

Cette norme est issue de la directive DoD-5015.2 du département de la défense américaine d'où elle tire son nom. La première version fut publiée en 1997 suite aux travaux effectués entre 1995 et 1996 par une équipe de recherche formée par des gens du US DoD (Record Management Task Force et ceux du UBC Project) soit la Phase 1 de projet InterPARES. Une récente mise à jour a eu lieu en 2002 au cours de laquelle on a ajouté plusieurs nouvelles exigences pour les logiciels de gestion des documents numériques.

L'objectif de cette norme est de définir les exigences opérationnelles et légales de base obligatoires que doit fournir un logiciel ou une application informatique de gestion électronique de documents utilisé ou acquis par le US Department of Defense et ses différentes divisions pour l’implantation d’un programme de gestion des documents. La norme DoD-5012.2 vise les fournisseurs et les développeurs de logiciels de gestion documentaire qui font affaire avec le US DoD.

Cette norme est sanctionnée par la NARA , ce qui la rend tout aussi applicable pour le domaine civile qui doit l'adapter selon ses besoins. Elle s'appuie sur les principes et méthodes de l'archivistique et du "records management" et pourrait ,selon le cas, s'implanter dans un contexte hybride (papier et informatique).

Cette initiative se compare au projet Moreq, aux travaux sur l’authenticité du projet InterPARES et au Functional Requirements for Electronic Records Management Systems (GB Public Record Office).

Entre autres particularités la norme DoD 5015.2 tient compte des documents actifs et semi-actifs, et met moins l’emphase sur l’authenticité des documents comparativement aux autres travaux du même genre et plus particulièrement ceux d’interPARES. Cette spécification est aussi moins élaborée et beaucoup plus large que les autres. Elle est d'abord destinée aux logiciels et ne couvre donc pas l’aspect méthodologique d’implantation en rapport aux principes de gestion documentaire.

2.3.2.2. MoReq SPECIFICATION

MoReq identifie et définit les exigences (functional requirements ) que doit fournir un système (logiciel) de gestion des documents numériques. C’est un modèle générique, c’est-à-dire qu’il n’est pas conçu pour une plate-forme particulière ou pour un domaine spécifique. Cette spécification constitue un outil pratique qui vise à aider les organisations à combler prioritairement leurs besoins de gestion des documents sous forme numérique quoiqu'elle puisse aussi être utilisée pour les autres supports. La mise en application du modèle permet d’obtenir un système qui peut gérer les documents numériques avec un certain niveau de confiance et d’intégrité. Ces exigences sont divisées et réparties de la façon suivante:

Classification Scheme Définit en détails la manière dont les documents numériques doivent être organisés (classes, dossiers, volumes) dans les fichiers numériques de même que les relations qui existent entre ces fichiers.
Controls and security Définit les mesures de contrôle pour l’accès et la sécurité des documents.
Retention and disposal Les règles de conservation définissent la période de temps que les documents doivent être conservés dans le système et comment ils doivent être disposés.
Capturing RecordsLe terme “capture” comprend le processus d’enregistrement d’un document, décider de sa classification, d’y associer des métadonnées et de stocker le document dans le système.
ReferencingReferencingLes classes, dossiers, volumes et les documents doivent être identifiés. Ces identifiants doivent être uniques pour chaque occurrence de chaque entité; l’unicité doit s’étendre à tout le système.
Searching, Retrieval and RenderingUne composante du système est de permettre à l’utilisateur de retrouver ses dossiers et document et ce même dans des conditions où l’utilisateur n’a que très peu de détails. Une fois trouvé, le système doit alors « rendre » le document ou le dossier. Rendre correspond à représenter à l’écran ou imprimer. Il pourrait également vouloir dire faire jouer en audio ou vidéo.
Administrative functionsLe système doit permettre aux administrateurs de faire des changements concernant le nombre d’utilisateurs, les capacités de stockage, de récupérer le système suite à une panne, etc. Cette section comprend ainsi toutes les exigences nécessaires pour gérer les paramètres du système; backup et restauration du système, gestion du système à titre d’administrateur.
Other functionality: Autres exigences reliées à gestion des documents numériques. Elles englobent les exigences reliées à la gestion des documents autre que sur support électronique dans le système, le « document management », le workflow, l’interopérabilité, la signature électronique et autres systèmes d’authentification.
Non-Functional requirementsIdentifie des attributs qui contribuent au succès du système : la facilité d’utilisation, performance et scalibility, la disponibilité, les standards techniques, les exigences légales et réglementaires, la préservation à long terme.
MetadataLes métadonnées

Cette spécification sert de modèle et est applicable pour toute organisation du secteur public ou privé qui désire mettre en place un système de gestion des documents numériques ou améliorer le système déjà existant. Elle peut être adaptée selon les besoins du domaine et des activités. Ainsi centaines exigences ne seront pas applicables quand d’autres pourront être ajoutées. Cette spécification peut être utilisée comme outil de référence pour:Cette spécification sert de modèle et est applicable pour toute organisation du secteur public ou privé qui désire mettre en place un système de gestion des documents numériques ou améliorer le système déjà existant. Elle peut être adaptée selon les besoins du domaine et des activités. Ainsi centaines exigences ne seront pas applicables quand d’autres pourront être ajoutées. Cette spécification peut être utilisée comme outil de référence pour:

  • La préparation d'une soumission et d'un appel d'offres,

  • L'«audit» et le contrôle d'un système existant,

  • La formation et l'enseignement,

  • La conception de logiciels par les développeurs et fournisseurs,

  • La mise en place des services à fournir par les archivistes et gestionnaires de documents.

L'élaboration de cette spécification s'appuie sur les modèles suivants:

  • Functional Requirements for Electronic Records Management Systems (GB Public Record Offices) version de 1999

  • Functional Requirements for Evidence in Record Keeping (US University of Pittsburgh)

  • Guidelines on best practices for using electronic information (DLM Forum)

  • Standard 5015.2 "Design Criteria Standard for Electronic Records Management Software Applications" (US Department of Defense)

Il existe donc beaucoup de similitude entre ces spécifications. Cependant MOREQ se distingue des autres du fait qu’elle s’adresse à l’ensemble des pays européens. À ce titre, elle demeure une spécification d’une portée assez générale qui vise essentiellement à déterminer les fonctionnalités du système et leur implantation. Toutefois, elle n'aborde pas les procédures d'implantation de ces fonctionnalités. Les principes de gestion documentaire ne sont pas non plus abordés. Enfin, son utilisation doit d'abord faire l'objet d'une acaptation en fonction des exigences légales et réglementaires de chaque pays et des besoins d'affaires

2.3.2.3. Functional Requirements for the Electronic Records Management System

Produit et financé par le PRO Public Record Office of the UK National Archives, ce modèle, à l'instar des autres initiatives du même genre, tel Moreq[8] et DoD-5015.2, identifie et définit les exigences (functional requirements) que doit fournir un système (logiciel) de gestion des documents numériques et s'adresse aux concepteurs de logiciels et de systèmes. Elle vise essentiellement à déterminer les fonctionnalités du système et leur implantation, sans toutefois aborder les procédures d'implantation de ces fonctionnalités de manières à rencontrer les exigences. Les principes de gestion documentaire ne sont pas abordés par cette spécification. Elle tient compte de la législation britannique particulièrement celle en matière d'accès à l'information et de protection des renseignements personnels, et s'adresse donc aux organismes publics britanniques.

Le document @@-refest divisé en deux sections : la première identifie les modules essentiels qui doit inclure un système électronique de gestion des documents de même que les exigences reliées à chaque module. La deuxième constitue une liste de modules considérés comme optionnels, mais si l’un ou plusieurs de ces modules sont présents dans le système, ce dernier doit répondre à certaines exigences.

La première section couvre les éléments du système qui permettent de:

  • construire et maintenir une plan de classification selon lesquels sont classés les dossiers

  • gérer les dossiers, les documents et leurs métadonnées

  • reconnaître tout document électronique comme document institutionnel et préserver son caractère d’intégrité et d’authenticité dans son rôle de preuve d’une activité ou d’une décision

  • chercher et retrouver un document

  • gérer et appliquer les délais de conservation, retenir ce qui doit être gardé et disposer ce qui doit l’être

  • contrôler l’accès et conserver une trace de toutes les actions exercées sur chaque document

  • fournir des mécanismes appropriés, utiles et robustes pour répondre à toutes ces exigences

Concrètement, ces éléments sont identifiés de la façon de la façon suivante dans le document:

  1. Record Organisation

  2. Record Capture, Declaration and Management

  3. Search, Display and Presentation

  4. Retention and Disposal

  5. Access Control

  6. Audit

  7. Reporting

  8. Usability

  9. Desing and Performance

La deuxième section établit des caractéristiques additionnelles directement reliées à la gestion des documents numériques mais qui ne sont pas forcément offertes par le produit. 1- 2- Gestion du « document » (document étant pris dans un sens non organique) tel un workflow 3- Capacités de gérer un système hybride : papier – numérique qui se retrouve dans un même dossier (situation d’accommodation au niveau du dossier, ex, des plans d’architecture qui ne peuvent être transformés en électronique.)

  • L’authentification et le chiffrement

  • Gestion du «  document  » (document étant pris dans un sens non organique) tel un workflow

  • Capacités de gérer un système hybride : papier – électronique qui se retrouve dans un même dossier (situation d’accommodation au niveau du dossier, ex, des plans d’architecture qui ne peuvent être transformés en électronique.)

Le document contenant les « Functional Requirement » s’insère dans une série de trois documents dont les deux autres sont :

(1)Metadata standard : définit les métadonnées pour être en conformité avec les exigences du système et celles requises par le E-Envoy dans un but d’interopérabilité.

(2)Reference document : explique les concepts de base, incluant les entités de la classification, un glossaire, un modèle de contrôle d’accès et un tableau qui établit les liens entre les functional requirements et les métadonnées.

Ces trois documents sont interdépendants et forment un ensemble. Par conséquent, les trois devraient être lus afin d’avoir une meilleure compréhension de chacun d’eux. Ils en sont à leur deuxième version. Ils sont maintenant disponibles à l’adresse suivante : http://www.pro.gov.uk/recordsmanagement/eros/invest/consultation.htm, et ont récemment été révisés (2002).

2.3.2.4. Volet « authenticité » du projet InterPARES

InterPARES est le projet international regroupant plusieurs équipes venant d'Amérique (dont le Canada), d'Asie, d'Australie et de l'Europe. Les résultats sont connus et reconnus à un niveau mondial et constituent une des plus importantes références et point de départ dans l’élaboration de plusieurs autres projets et travaux dans le domaine des documents numériques. Le projet InterPARES (http://www.interpares.org/) a amorcé une deuxième phase en janvier 2002 qui se poursuivra jusqu’en 2006. Cette nouvelle recherche, subventionnée par le « Social Science and Humanities Research Council of Canada (SSHRC) fait suite aux travaux de la première phase laquelle a pris fin en 2001.

Les travaux de ce projet international ont produit plusieurs documents sur le processus d'authentification des documents dont une revue de la littérature en anglais et sur les spécifications requises ainsi que la méthodologie.

2.3.3. Les travaux axés sur l'aspect préservation à long terme

Dans une approche intégrée de la gestion documentaire, l'aspect préservation à long terme doit concerner non seulement l'archiviste, mais aussi le gestionnaire de document et l'informaticien dès la création et tout au long du cycle de vie des documents. Plusieurs travaux à ce sujet ont produits des spécifications requises pour assurer la préservation à long terme des documents numériques. Une norme internationale existe à présent, qui peut être complétée par différents modèles, et l'utilisation de XML semble en voie de se généraliser, ainsi que les procédures d'encapsulation et de migrations des données.

2.3.3.1. Volet « préservation » du projet InterPARES

Comme pour le volet « authenticité » les travaux du projet interpares ont également produit une série de spécifications requises pour la « préservation » à la long terme des documents numériques.

2.3.3.2. OAIS - Reference Model for an Open Archival Information System - ou la norme ISO-14721:2003

Initialement développé par la NASA (National Aeronautics and Space Administration) pour l’archivage d’un immense quantité de données sur les différentes missions spatiales, ce modèle fut ensuite élaboré, à la demande de l'Organisation Internationale de Standardisation (ISO), par le CCSDS (Comité Consultatif pour les Systèmes de Données Spatiales) avec la participation de représentants d’archives nationales et de bibliothèques. Les recommandations du CCSDS ont données naissance à la norme ISO-14721:2003.

Ce projet devient donc un modèle de référence pour assurer la préservation et l’accessibilité de l’information numérique à très long terme. Le modèle de référence OAIS est un cadre conceptuel qui énonce les composants fonctionnels élémentaires des archives numériques et établit les concepts et la terminologie pour décrire et comparer les architectures et les modèles de données. La mise en application de ce modèle donne lieu à un environnement OAIS lequel peut se définir comme étant une organisation de personnes et de systèmes ayant la responsabilité de préserver l'information de nature numérique et de mettre cette information à la disposition d’une communauté ciblée.

Le document à la base du modèle définit un vocabulaire et un ensemble de concepts permettant d'appréhender de façon globale et complète, la question de l'archivage à long terme de données sous forme numérique (au sens de digital en anglais). En fait, il définit deux modèles complémentaires : un modèle d'information et un modèle fonctionnel détaillé. Il propose également une classification des types de migration et des différents modes de coopération possibles entre les organisations.

Bien que ce modèle ait été développé à l’origine pour les organismes qui gèrent et conservent les données spatiales, il s'applique très bien à d'autres types d'archives. Le modèle OAIS a été adopté par divers organismes :

  • Le consortium de bibliothèques européennes; le Networked European Depository Library (NEDLIB)

  • Consortium of University Research Libraries (CURL) qui unit les bibliothèques universitaires et nationales du Royaume-Uni et de l’Irlande dans le projet CEDARS (CURL Exemplars in Digital Archives)

  • Les initiatives de conservation numérique du Royaume-Uni et de l’Australie et des Etats-Unis (NARA)

La portée d’un modèle OAIS vise toutes les informations numériques peu importe leur nature. Cependant, l’implantation d’un modèle OAIS dans lequel on désire aussi conserver des documents d’archives exige d'en raffiner certains aspects afin de tenir compte des particularités de ces documents pour en préserver leur authenticité. C’est ici que les travaux du projet InterPARES dans son volet « préservation » ont développé un modèle appelé IDEF (Integrated Definition Model) ou « Preserve Electronic Records Model » lequel peut venir compléter un OAIS ou en devenir une spécification pour répondre aux exigences particulières des documents d’archives.

2.3.3.3. VERS - Victorian Electronic Record Strategy

Le projet Vers du Public Record Office Victoria (Archives of the state of Victoria - Australia) constitue un ensemble de normes, de lignes directrices et de procédures d’implantation axées vers des solutions pour garantir, à long terme, l’intégrité et l’authenticité des archives numériques créées ou gérées par le gouvernement victorien en Australie. Ce cadre constitue un élément d’une stratégie globale. Il met plus particulièrement l’accent sur les fonctions qu’un système d’archives ou de gestion documentaire doit offrir pour la préservation à long terme des documents.

Cette initiative se distingue des autres par le fait qu’elle recommande une norme de format appuyée sur un modèle de « pelures d’oignon » (layered onion model). Par ce modèle, la structure des données doit être adoptée en fonction de pouvoir « encapsuler » les documents, leur contexte et leur authentification dans un seul et même objet. Ainsi, l’information qui forme un document n’est pas dispersée à travers plusieurs systèmes. La structure des données doit supporter plusieurs couches de métadonnées (c’est ici que le concept de pelures d’oignon vient s’appliquer). XML doit être utilisé pour encoder les documents encapsulés et chaque document électronique doit être signé numériquement afin d’être en mesure de prouver qui a créé le document, quand il a été créé et qu’il n’ pas été modifié depuis sa création. Ce projet datant de 1999, est disponible à l'adresse suivante : http://www.prov.vic.gov.au/vers/published/publcns.htm, et est présentement en processus de révision.

2.3.3.4. POPM (Persistent Object Preservation Model)

En ce qui concerne la préservation, il faut tenir compte également des travaux de recherche de la NARA (National Archives and Records Administration) sur l'élaboration de leur « Persistent Object Preservation Model » qui fait appel lui aussi au langage XML. <http://www.archives.gov/electronic_records_archives/papers/preservation_and_migration.html> @@_resume

2.3.4. Les travaux qui définissent des profils de métadonnées.

Plusieurs travaux définissent des profils de métadonnées répondant aux besoins de la gestion documentaire (recordkeeping). Certaines autres initiatives sont davantage destinées pour la description et le repérage (Dublin Core @@-ulink ) et la préservation (OAIS - A Metadata Framework to Support the Preservation of Digital Object). @@-link

Les principaux profils de méta données élaborés pour la gestion documentaire sont :



[3] Cette méthodologie s'appuie essentiellement sur la norme ISO 15489 qui est aussi, à l'origine, une norme australienne.

[4] Recommandation du Comité Consultatif pour les Systèmes de Données Spatiales (CCSDS) comme projet de la norme ISO 14721:2003

[5] L’origine du projet remonte au premier DLM-Forum. DLM, qui signifie « Données lisibles par machine ». IL est une initiative européenne qui prend origine dans une volonté de coopération dans le domaine des archives. Le DLM-Forum se tient à tous les 3 ans. La première activité s’est tenue en 1996 et la plus récente a eu lieu en mai 2002. C’est au cours du Forum de 1999 , que l’on a identifié le besoin d’établir des exigences pour un système de gestion des documents numériques. Conséquemment, l’European Commission et l’IDA Programme, (Interchange of Data between Administration), ont mandaté et financé la firme Cornwell Affiliates elle même supportée par une équipe d’experts de tous les pays pour produire cette spécification. Le travail a ainsi débuté en 2000 pour être achevé et publié en mars 2001.

[6] Les travaux du EROS ont donnés suite à plusieurs versions déjà des "functional requirements" et donnent des résultats palpables quant à la mise sur pied d'un système de gestion des documents intégré à aux exigences du e-gov.

[7] InterPARES est le projet international regroupant plusieurs équipes venant d'Amérique (dont le Canada), d'Asie, d'Australie et de l'Europe. La deuxième phase qui a débuté en janvier 2002 et qui se poursuivra jusqu'en 2006 est en partie subventionnée par le «Social Sceince and Humanities Research Coucil of Canada (SSHRC).

[8] Cette spécification britannique a beaucoup de similitude avec MoReq, puisque celle-ci s'est inspirée de la version de 1999 de la présente spécification. En revanche, dans la version 2002 du PRO, on a tenu compte de la spécification MoReq.

Chapitre 3. Environnement gouvernemental québécois

Le cadre juridique et normatif

Mots clefs:

Lois et normes

Résumé

Cette section( inséré dans la partie introductive de la méthodologie) met l'emphase sur les aspects juridiques de l'environnement documentaire, qui sont reliés aux documents technologiques et dont il faut tenir compte dès sa création, durant leur traitement et tout au long de leur cycle de vie.

Procédure 3.1. Étapes préparatoires à la prise en compte de l'environnement législatif et normatif

  1. Établir au préalable les ressources nécessaires à l'action qu'il faut entreprendre et les responsabilités qui incombent à chacun.

    Faire un plan d'action

  2. Répertorier les législations en vigueur auxquelles doit se conformer l'organisme et pointer les articles qui ont une incidence sur la gestion documentaire.

    • Lois québécoises et canadiennes de portée générale

    • Lois régissant plus particulièrement le champ d'activité de l'organisme

    • Lois internationnales si pertinentes

    • Règlements de régie interne

  3. Avant le choix d'une solution technique ou l'emploi d'une norme, vérifiez que le système de gestion documentaire garantira le respect des dispositions légales et réglementaires.

  4. Relever les lacunes observées dans les outils ou les procédures qui devront être appliqués

  5. Élaborer une stratégie d'intervention et d'implantation qui tient compte de la gestion du changement

  6. Procéder à l'implémentation

3.1.1. Législation et réglementation québécoise

Tout document structuré, dès sa création et durant son cycle de vie, s'insère dans le contexte de la collectivité qui l'a créé. A cet égard, il doit tenir compte des obligations légales que s'est donné cette collectivité. Dans le cadre d'une application du modèle générique au Gouvernement du Québec, le document et sa gestion doit tenir compte des règles en vigueur. Aussi est-il important que lors de la création d'un document ou de l'implantation d'un système de gestion documentaire, le gestionnaire de l'information tienne compte des lois québécoises et des principes reconnus internationnalement qui garantissent une bonne pratique.

Dans ce cas-ci, il doit se référer en priorité au " Cadre de gestion des ressources informationnelles en soutien à la modernisation de l'Administration publique " adopté par le Conseil du trésor le 29 janvier 2002 dans le cadre de l'inforoute gouvernementale.

Voici les principales lois et règlements:

3.1.2. Politiques et directives

La loi concernant le cadre juridique des technologies de l'information (L.Q. 2001 c.32)

Cette loi importante concerne le statut juridique des documents, peu importe le support. Elle ne changent en rien les exigences à satisfaire qui sont prévues au " Code civil du Québec " ou dans d'autres lois.

Face à l'utilisation toujours croissante des technologies de l'information dans les transactions courantes entre les citoyens et l'état québécois, la loi sur le cadre juridique des technologies de l'information a pour but d'établir la pleine équivalence des documents sur tout support. Elle vise à renforcer ainsi le climat de confiance face à la valeur juridique des transactions en mettant à niveau le droit québécois pour que les transactions soient possibles et valides.

Pour y arriver, la loi organise le statut juridique des documents; assure la sécurité juridique des communications entre personnes effectuées au moyen de documents; assure l'équivalence fonctionnelle des documents et leur valeur juridique; prescrit les conditions afin d'assurer le lien entre une personne et un document technologique; enfin, ellet garantit la concertation en vue de l'harmonisation des systèmes, des normes et des standards.

L'utilité de cette loi est de déterminer les droits, les obligations et les responsabilités liées aux intervenants et à toutes les personnes faisant afaires ou requérant un serevice à l'aide d'un document technologique. Ultimement, elle sert à promouvoir l'interchangeabilité et l'interopérabilité des supports et des technologies.

La notion de document étant l'élément central de la loi, celle-ci définit le document technologique et vient encadrer les conditions de son utilisation afin de préserver, le cas échéant, son caractère de preuve tout au long de sa durée de vie.

Article cité

3. Un document est constitué d'information portée par un support. L'information y est délimitée et structurée, de façon tangible ou logique selon le support qui la porte, et elle est intelligible sous forme de mots, de sons ou d'images. L'information peut être rendue au moyen de tout mode d'écriture, y compris d'un système de symboles transcriptibles sous l'une de ces formes ou en un autre système de symboles

Lors du processus d'implantation d'un système de gestion des documents, le gestionnaire doit donc s'assurer que l'intégrité et l'authenticité du document seront respectés par les technologies sélectionnéees et que les procédés de validation sont reconnus.

Caractéristiques que doit avoir le document : Loi C.32

Loi sur l'accès à l'information et la protection des renseignements personnels (L.R.Q., c. A-2.1)

Cette loi précise les droits qu'ont les citoyens d'avoir accès à l'information gouvernementale et d'avoir la protecton de leurs renseignements personnels détenus par l'Administration. L'un ou l'autre de ces deux droits ne sont pas subordonnés à l'autre; mais la loi elle-même jouit d'un caractère prépondérant par rapport aux autres lois. Le gestionnaire de document doit donc prioritairement en tenir compte.

Loi sur les archives (L.R.Q., c. A-21.1)

La loi sur les archives, sanctionnée en 1983, encadre la gestion documentaire de tous les documents d'archives durant leur cycle de vie qu'ils soient à l'état actif (archives courantes utilisées dans les bureaux), à l'état semi-actif (archives intermédiaires en "préarchivage") ou aux archives historiques (archives définitives ayant une valeur patrimoniale ou de recherche rétrospective).

La loi précise le sens du mot archives:

Article cité

l'ensemble des documents, quelle que soit leur date ou leur nature, produits ou reçus par une personne ou un organisme pour ses besoins ou l'exercice de ses activités et conservés pour leur valeur d'information générale;

En vertu de cette loi, les Archives nationnales du Québec ont pour mandat d'encadrer et de conseiller les ministères et organismes dans leur gestion de leurs documents d'archives. Cependant, [«La présente loi ne s'applique pas aux documents visés par la Loi sur la Bibliothèque nationale du Québec (chapitre B-2.1) (L.R.Q., c. A-21.1, a.2.1).»]

Loi sur la Bibliothèque Nationale (L.R.Q., c. B-2.2)

Selon la Loi sur la Bibliothèque Nationale, les articles 8 à 11 stipulent que tout document publié, à moins qu'un règlement du Gouvernement en soustrait certaines catégorie, doit être signalé dans les trente jours qui suivent sa publication à la Bibliothèque Nationale du Québec et qu'une poursuite judiciaire pourra être intentée contre tout contrevenant qui ne se conforme pas aux obligations de la loi.

La loi sur l'administration publique (L.R.Q., c. A-6.01)

Les chapitres six et sept de la Loi sur l'administration publique, sanctionnée le 30 mai 2000, portent sur les ressources informationnelles et l'authentification des documents.

Par ailleur, tel que stipulé dans la " Loi sur la fonction publique (L.R.Q., c. F-3.1.1, articles 4 à 12) " , le fonctionnaire a certains devoirs à respecter : «  L’obligation de discrétion du fonctionnaire prévue à l’article 6 de la Loi sur la fonction publique, qui implique notamment de ne pas communiquer une information confidentielle, s’étend également à ce dont il prend connaissance à l’occasion de l’exercice de ses fonctions.  » -Loi sur la fonction publique, chapitre 2, article 3 (2002/11/21). « Le fonctionnaire ne peut confondre les biens de l’État avec les siens. Il ne peut non plus utiliser au profit d’un tiers les biens de l’État ou une information dont il a pris connaissance dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions.  » -Loi sur la fonction publique, chapitre 2, article 7 (2002/11/21).

La politique québécoise de l'autoroute de l'information

A l'image de plusieurs autres pays qui ont pris la voie de moderniser leur administration gouvernementale en fonction des technologies de l'information , la politique québécoise de l'autoroute de l'information vient confirmer le rôle prépondérant de l'autoroute gouvernemental dans le développement économique social et culturel de la société québécoise.(voir section e-gov)

Ce développement doit se faire en partenariat entre le secteur privé et le secteur public. L'État quant à lui se réserve le rôle de coordonnateur.

Sur le plan des ressources informationnelles, «  le chapitre 5 de la Politique québécoise de l'autoroute de l'information présente l'inforoute gouvernementale comme un catalyseur de la modernisation de l'État devant être mis à la disposition de tout citoyen et de toute entreprise qui, dans l'exercice de ses droits ou l'accomplissement d'un devoir, souhaite avoir un accès électronique aux informations et aux services du gouvernement, en tout lieu et en tout temps, en utilisant les technologies de l'information et de la communication. » (Cadre de gestion, p.4)

Politique d'utilisation du français dans les technologies de l'information

La Politique sur l'utilisation du français dans les technologies de l'information vise à assurer l'utilisation du français intégral dans les technologies de l'information aussi bien pour les relations des ministères et organismes avec les citoyens que pour les communications au gouvernement. Ainsi les composants d'infratrusture et les logiciels seront de préférence choisis pour le français en tenant compte de l'impact monétaire.

3.2. Contexte normatif

Résumé

L'environnement normatif

Il est impératif de prendre en considération les normes, standards et pratiques déjà utilisés dans l'environnement technologique et documentaire du gouvernement du québec. Mais il est tout aussi important d'effectuer une recherche sur ce qui se fait ailleur et de tenir compte des meilleures pratiques reconnues internationnalement. En d'autres mots, il est souhaitable pour la gestion de l'information au gouvernement d'établir une veille technologique sur l'évolution des techniques, normes et pratiques en évolution constante à travers le monde.

Liste des principaux principes à considérer

  1. Interopérabilité

  2. Protection de la vie privée

  3. Protection de l'intégrité du document

A titre d'amorce pour ce travail qui devra être complété par le gestionnaire dans son analyse des besoins et des solutions, nous avons retenu les normes et standards suivants:

3.3. Contexte administratif

3.3.1. Contraintes organisationnelles (politiques)

3.3.2. Contraintes budgétaires

3.3.3. Environnement informationnel (gestion documentaire)

3.3.4. Environnement technologique et matériel

3.3.5. Environnement humain : gestion du changement et formation

Chapitre 4. Synthèse du contexte et de l'existant

Méthodologie

Table des matières

5. Pourquoi une méthodologie ?
5.1. D'abord qu'est-ce que c'est ?
5.2. Méthodologie d'ingénierie de systèmes d'information
6. Concepts de base : de quoi on parle ?
6.1. Collectivité
6.2. La notion de document
6.3. Technologies du document
7. Modèle générique de la gestion documentaire au gouvernement du Québec
7.1. Modèle générique de la gestion documentaire
7.2. Rappel des spécificités gouvernementales québécoises
7.3. Modèle générique de la gestion documentaire au gouvernement du Québec
7.4. Un mot sur l'impartition
7.5. Un mot sur la conservation à long terme
8. Considérations méthodologiques générales et qu'est-ce qu'un parcours méthodologique ? (J-FH et YM)
8.1. Reprendre les points pertinents de ISO-15489
8.2. Considérations de gestion de projets
8.3. Bien identifier les contraintes de son propre projet
9. Outils préconisés (définition et comment personnaliser à un M/O)
9.1. Établissement des responsabilités administratives et juridiques
9.2. Introduction du concept d'enregistrement institutionnel dans les systèmes administratifs
9.3. Modélisation ebXML des processus administratifs
9.4. Registre-référentiel ebXML
9.5. Métadonnées gouvernementales
9.6. Schèmes de classification gouvernementaux
9.7. Calendriers de conservation
9.8. Signature numérique
9.9. Tableau des habilitations
9.10. Intégration numérique-papier
9.11. Gestion du changement: formation, information
10. Parcours méthodologiques
10.1. Qu'est-ce qu'un parcours méthodologique
10.2. Conception globale d'entreprise (segment de l'AEG)
10.3. Intervention rétrospective
10.4. Intervention prospective dans un processus d'affaires générateur de séries de documents
10.5. Migration d'un système informatisé existant (MRCI-2)
10.6. Migration d'un système papier existant
10.7. Gestion documentaire hors processus automatisé « à la pièce » (MRCI-1)
10.8. Intégration d'un outil de gestion documentaire (LiveLink, SharePoint, etc.) avec la gestion documentaire d'entreprise
10.9. Introduction de la gestion documentaire autour d'un système existant « intouchable » (COBA)

Chapitre 5. Pourquoi une méthodologie ?

Yves Marcoux

GRDS - EBSI - Université de Montréal

Résumé

Ce texte d'introduction non définitif sert d'amorce à la méthodologie et a pour but de clarifier le concept même de méthodologie

Note:

C'est volontairement que nous adoptons une vision des choses indépendante de tout corps professionnel. En effet, nous sommes convaincus que la vague de numérisation qui déferle actuellement sur le monde fait en sorte que les compétences et les pratiques ne peuvent plus être cloisonnées comme elles l'ont été jusqu'à maintenant. Il nous semble donc nécessaire de développer une "ontologie" (ensemble de concepts interreliés) plus générale qui chapeaute des concepts relevant jusqu'ici de professions distinctes. C'est dans cette optique que nous évitons de parler de compétences ou de concepts exclusivement reliés à un corps professionnel particulier, par exemple, les informaticiens, les archivistes ou les gestionnaires de documents.

5.1. D'abord qu'est-ce que c'est ?

Certains biens utilitaires viennent sans livre d'instructions, par exemple un tournevis, un canif ou un entonnoir. D'autres viennent avec un livre d'instructions qui indique comment les installer, par exemple, une chaîne stéréo, une télévision. Souvent, ces outils nécessitent un raccordement à leur environnement (électricité, câble, téléphone, etc.). D'autres biens nécessitent sans contredit une installation plus songée: un lave-vaisselle encastré, un démarreur à distance, un dispositif d'ouverture mécanique de porte de garage. Dans ces cas, le consommateur a habituellement le choix entre faire l'installation lui-même ou la faire faire par un spécialiste moyennant paiement. S'il décide d'agir seul, le consommateur suivra une procédure bien expliquée dans la documentation; une méthode, une démarche claire et précise, qui marche dans tous les cas.

Plus l'intégration requise entre le bien et son environnement est grande, plus l'implication d'un spécialiste est requise: une piscine creusée, une entrée de garage, un patio. Une simple méthode, qui s'applique à tous les cas, est impossible à élaborer. Une démarche plus complexe s'impose, laquelle doit tenir compte d'une foule de petits facteurs impossibles à prévoir exhaustivement dans une procédure unique. Ce n'est plus une méthode dont on a besoin, mais d'une méthodologie. Une méthodologie ne s'explique pas dans un feuillet d'instructions, elle est trop complexe pour cela. Elle doit s'assimiler par l'expérience et/ou la formation, d'où la nécessité de recourir au spécialiste. La méthodologie n'est pas appliquée par le consommateur, mais par le spécialiste. Elle prévoit la mesure exacte, l'analyse, des besoins et du contexte spécifique du consommateur (par exemple, la grandeur de son terrain).

Une méthodologie représente habituellement une somme de connaissances accumulées par un corps professionnel au fil des ans. Elle permet aux nouveaux du domaine de sauver du temps d'apprentissage en bénéficiant de l'expérience des routiers. (En termes à la mode, c'est un outil de gestion des connaissances au sein de la collectivité que constitue le corps professionnel.) Elle peut être explicite (du genre "Lisez cela et vous vivrez") ou implicite (du genre "Regarde ici, mon jeune, dans ce temps-là, tu fais comme ci et comme ça"). Une méthodologie, c'est la mémoire, très efficiente et ergonomique, d'une collectivité de personnes expertes dans la conception et l'installation d'un type d'objets.

Le type d'objets du CRGGID

Comme méthodologie, le CRGGID s'adresse à des gens qui sont experts dans l'installation de boîtes "gestion des connaissances" dans les ministères et organismes gouvernementaux québécois. Ouf! Qu'est-ce qu'une "boîte gestion des connaissances"? C'est l'ensemble des systèmes et fonctions qui fait qu'un ministère ou organisme arrive à gérer ses connaissances. Est-ce qu'il existe de telles boîtes sur le marché? Non, effectivement, pas comme telles. On se dirige sans contredit vers de telles solutions, avec des systèmes intégrant de plus en plus de fonctions des organisations (les SAP et compagnie) mais, non, il n'y a pas encore vraiment de telles boîtes sur le marché.

Alors, de quoi sont spécialistes les lecteurs du CRGGID? Mettons qu'ils en sont rendus à des systèmes de gestion de l'information. Ah! Alors, ce sont les systèmes informatiques? Oui, certainement, ça inclut ces systèmes; mais aussi ceux qui sont plus souvent oubliés, moins sous les feux de la rampe: les systèmes de gestion de documents. De documents publiés (bibliothèques) et non publiés (archives et documents administratifs).

J'entends déjà les informaticiens s'objecter qu'ils ne font surtout pas des systèmes de gestion de documents; au contraire, depuis des années ils peinent avec force énergie (et avec raison, du point de vue de la simplicité des systèmes résultants) pour éliminer les documents de leurs systèmes: ceux-ci ont cédé la place aux transactions et aux messages entre objets (ceux du paradigme orienté-objet). Les relents des documents dans les systèmes informatiques modernes sont les entrées de journalisation des SGBD.

Mais voilà. Avec l'avénement du commerce électronique et la volonté de convaincre les consommateurs d'y recourir, la métaphore du document est en train de rattraper les informaticiens. Le consommateur comprend depuis longtemps ce que veut dire "signer un formulaire"; lire une notice légale, etc. Le consommateur se sent sécure s'il a vu de visu un document signé par des parties et s'il sait que ce document reste en arrière-plan durant toute la transaction , prêt à être exhibé comme preuve si cela s'avère nécessaire. C'est donc aux systèmes de s'adapter à ce nouveau besoin: il faut redocumentariser les sytèmes transactionnels pour que le commerce électronique ait du succès; c'est aussi simple que ça!

D'ailleurs, c'est exactement l'approche que prend la Loi québécoise concernant l'encadrement juridique des technologies de l'information. Au Québec, donc, la redocumentarisation des systèmes transactionnels, c'est non seulement la seule façon d'imposer le commerce électronique qui puisse marcher, c'est aussi la loi.

Si vous pensez que la documentarisation des systèmes transactionnels est une approche rétrograde et non naturelle, considérez SOAP. SOAP (Simple Object Access Protocol) est un protocole de communication entre objets basé directement sur XML, le format de documents numériques par excellence. SOAP peut donc être vu comme une forme de documentarisation de transactions. Or, SOAP connaît actuellement un très grand succès dans le contexte des services Web. Cela amène à penser que la documentarisation des systèmes transactionnels est un phénomène naturel quand l'environnement est hautement distribué et faiblement interrelié ("loosely-coupled") comme Internet.

On peut penser que les systèmes transactionnels gouvernementaux ne sont pas des systèmes de commerce, et que, donc, on pourrait faire l'économie de leur redocumentarisation. Mais en réalité, dès qu'il y a paiement, il peut y avoir dispute légale; de plus, les transactions gouvernement-citoyen ont souvent un aspect légal même s'ils n'impliquent pas de paiement. Le sentiment de sécurité entourant les transactions avec le gouvernement doit donc être aussi fort que pour le commerce électronique.

Nous avons donc notre réponse: le CRGGID s'adresse aux experts en conception et implantation de systèmes de gestion des connaissances au Gouvernement du Québec. Cela, c'est dans l'absolu; dans le plus immédiatement applicable, il s'adresse aux experts en conception et implantation de systèmes de gestion de documents: les traditionnels (gestionnaires de documents, archivistes et bibliothécaires) et les nouveaux (les informaticiens, dont les systèmes transactionnels doivent être redocumentarisés). Il faut ajouter que, les systèmes de gestion de documents publiés (ce sont les bibliothèques) étant très bien maîtrisés et opérationnels, le CRGGID n'aura pas directement dans sa mire les bibliothécaires. Ils y seront cependant indirectement, surtout du point de vue de l'intégration de leurs systèmes (bibliothèques) avec les autres systèmes de gestion de documents du Gouvernement.

5.2. Méthodologie d'ingénierie de systèmes d'information

Selon ce que nous venons de dire du CRGGID, sa méthodologie en serait une, dans l'absolu, de conception et d'implantation de systèmes de gestion des connaissances, et dans le plus pragmatique, de conception et d'implantation de systèmes de gestion de documents. Comme la gestion de documents est un cas particulier de gestion d'information, la méthodologie du CRGGID peut donc être vue aussi comme une méthodologie de conception et d'implantation de systèmes de gestion d'information, qu'on appelle aussi plus simplement systèmes d'information. Pour une raison que nous verrons sous peu, nous préférons parler de méthodologie d'ingénierie de systèmes d'information. Avant de nous pencher sur les particularités de la méthodologie CRGGID, il est utile de considérer d'abord quelques caractéristiques des méthodologies d'ingénierie de sytèmes d'information en général. Cela est d'autant plus utile que les sytèmes informatiques que nous tenterons d'intégrer avec la méthodologie CRGGID ont été en général développés avec l'une ou l'autre des méthodologies d'ingénierie de systèmes d'information.

Pourquoi préférons-nous parler d' « ingénirie » de système plutôt que de « développement »? C’est simplement parce que l’ingénierie est un processus complexe comportant plusieurs étapes, dont le développement du système. Il fallait donc un vocable pouvant chapeauter l’ensemble d’un processus dont le développement n’est qu’une étape. Nous avons choisi «ingénierie» pour faire écho à l’expression anglaise « software engineering ». (Nous évitons « architecture », car ce mot réfère communément à la morphologie d’un système informatique plutôt qu’à une activité.)

Il y a beaucoup de vrai dans l'idée que toutes les méthodologies d'ingénierie (entendre par là: conception de quelque chose devant mener à sa construction et à sa mise en service puis à son évaluation) se ressemblent. C'est bien normal, car toute démarche systématique pour atteindre un but procède naturellement en un certain nombre d'étapes logiques dont la progression est plus ou moins toujours la même. Si on se limite aux méthodologies d'ingénierie de systèmes d'information, alors la ressemblance devient frappante. (Cela ne veut pas dire pour autant qu'elles ont une structure tellement fixe qu'elles en deviennent des recettes. Elles sont toujours fondamentalement des méthodes générales qui demandent à être adaptées à chaque cas particulier.)

Contexte de l’ingénierie des systèmes d’information

À un haut niveau d'abstraction, l’activité d’ingénierie d’un système d’information s'inscrit toujours dans l’une ou l’autre forme du scénario suivant:

Collectivité d'utilisateurs à desservir (ex.: membres d'une organisation, groupe d’intérêt, nation)
Besoins de gestion de l’information flous et/ou mal identifiés
Intervention gestion stratégique / planification stratégique / marketing
Besoins bien identifiés
Ingénierie d'un système pour répondre aux besoins bien identifiés
Système répondant adéquatement à certains besoins de gestion de l’information au sein de la collectivité

Reprenons ces ↓ étapes une par une:

  • Tout commence par une collectivité au sein de laquelle commence à se faire sentir un vague besoin de gestion d'information. Certains individus émettent l'idée, par exemple, qu'on "devrait faire un site Web" ou encore "développer une base de données" ou "mettre sur pied une chaîne téléphonique" pour telle ou telle raison.

  • Plus ou moins explicitement, quelqu'un reçoit le mandat d'analyser sommairement ces besoins flous en buts plus précis, après avoir vérifié comment ils peuvent s'inscrire dans la mission ou les buts de la collectivité et peut-être avoir mesuré plus précisément l'ampleur de certains besoins (marketing).

  • De cette activité, ressortent des besoins beaucoup plus précisément formulés, dont tous sont en mesure de constater l'adéquation avec la mission ou les buts de la collectivité.

  • C'est à partir de ces besoins plus précis que s'effectue l'ingénierie d'un système destiné à les satisfaire.

  • Le résultat final est, en principe, un système (pas forcément informatique, évidemment) qui répond adéquatement à certains des besoins de gestion d'information de la collectivité qui avait ressenti des besoins au début du processus.

Pourquoi prendre la peine de situer l'activité visée par les méthodologies d'ingénierie de systèmes d'information dans un contexte plus vaste? Simplement pour souligner qu'elles ont des limites (comme toute méthodologie, d'ailleurs). Elle ne couvrent pas absolument tout ce qui doit être considéré pour satisfaire les besoins de gestion d'information d'une collectivité. Certains paramètres concernant en particulier la collectivité à desservir et les besoins à satisfaire sont par hypothèse considérés comme connus.

Notons que cela ne signifie pas que les méthodologies d'ingénierie de systèmes d'information ne comportent pas d'étape d'analyse des besoins, au contraire. Mais ce n'est pas une analyse des besoins qui part de rien; elle présuppose un certain débroussaillage préalable, une certaine réflexion déjà faite, par rapport à la portée du système à développer.

Méthodologie générale

  1. Portée d'une méthodologie

  2. Structure générale d'une méthodologie

    • Les grandes étapes

    • Les différents sentiers

  3. La méthodologie CRGGID en quelques traits

    • Portée

    • Comparaison avec d'autres méthodologies

    • Méthodologies couramment utilisées au Gouvernement du Québec

    • UMM

  4. Vision doublement intégrée

    • Papier + numérique

    • Cycle de vie total: de l'actif à la disposition finale

  5. Les grandes étapes

  6. Les différentes pistes

    • Conception globale d'entreprise (lien avec l'AEG)

    • Intervention rétrospective (à la pièce ou en lot)

    • Intervention prospective dans un processus d'affaires

    • Intégration d'un système informatisé existant

    • Intégration d'un système papier existant

    • Gestion documentaire hors processus automatisé (ou "au cas par cas", ou "à la pièce")

    • Intégration d'un outil de gestion documentaire (LiveLink, SharePoint, etc.) avec la gestion documentaire d'entreprise

    • Introduction de la gestion documentaire autour d'un système existant "intouchable"

  7. Les principaux outils préconisés

    • Registre-référentiel ebXML

    • Acte d'enregistrement institutionnel

    • Modélisation ebXML des processus d'affaires

    • Métadonnées pangouvernementales normalisées

    • Signature numérique, chiffrement (lien avec ICPG)

    • Tableau des autorisations

    • Schèmes de classification (TAG)

Ce qui suit est du copier-coller d'ailleurs, pour le moment.

Notons qu’a priori, un système d’information n’est pas nécessairement informatisé, ni en tout, ni même en partie. Il reste cependant qu’aujourd’hui, l’informatique est utilisée dans pratiquement tous les systèmes d’information qui sont méthodiquement planifiés et mis sur pied.

Systèmes d’information documentaires

Un système d’information peut être de tout type : gestion de comptes de banques, planification financière personnelle, prévisions météo, etc. Parmi ceux-ci, certains sont dits « documentaires ». Un système d’information est dit documentaire lorsqu’il se définit naturellement en termes de gestion d’objets documentaires assez autonomes (ex. : documents, fiches, collections) et dotés d’un certain mode de diffusion systématique (ex. : publication, vente, affichage) au sein d’une collectivité donnée. La gestion d’information publiée ou avec auteur(s) et lecteur(s) bien définis tombe sous cette définition. Exemples : un périodique électronique, une bibliothèque publique.

Lorsque les objets documentaires à gérer sont principalement numériques (ex. : documents numériques), alors on parle de systèmes documentaires d’information numérique ou, plus simplement, de systèmes documentaires numériques; c’est le cas d’un périodique électronique. Notons qu’un système documentaire numérique est forcément au moins en partie informatisé, puisqu’il doit assurer la gestion d’objets documentaires numériques.

La GIE pourrait être définie comme la discipline qui se préoccupe de l’ingénierie de systèmes documentaires d’information numérique pour tout type de collectivités.

GIE ou GEI? GED ou GDE?

Notons tout de suite une classe particulière de systèmes documentaires numériques. C’est le cas où les objets documentaires à gérer ultimement ne sont pas numériques, mais où on utilise des « représentants » (en anglais « surrogates ») numériques des documents réels de façon à pouvoir effectuer la gestion informatiquement. C’est un cas où on devrait plutôt parler de « gestion électronique de l’information », puisque l’information primaire elle-même n’est pas numérique, mais la gestion, elle, l’est.

Le cas d’une bibliothèque publique gérée à l’aide d’un système intégré de gestion de bibliothèque (SIGB) est un exemple de cette situation, de même que celui d’un fonds d’archives (traditionnelles) géré informatiquement. La GED (Gestion électronique de documents) est un autre exemple. Habituellement, les documents à gérer sont des documents (à l’origine) exclusivement sur papier; mais la gestion en est informatisée. Selon notre vision, donc, la GED porte bien son nom et ne saurait être appelée GDE.

Cette distinction étant faite, nous considérerons malgré tout ces systèmes comme des systèmes documentaires numériques. Il faudra cependant être très conscients que les objets documentaires gérés directement (numériques) ne sont que des représentants des « vrais » objets documentaires dont la gestion nous préoccupe, et que le comportement et la performance du système doit être planifiée et évaluée ultimement en fonction de ces « vrais » objets documentaires. Ainsi, par exemple, le fonctionnement et la performance d’un SIGB ne peut pas être évaluée seulement en termes de la gestion des notices catalographiques, mais aussi en termes de gestion de documents matériels. De même, un système de GED doit être évalué et planifié en fonction des exigences posées sur les documents matériels dont elle facilite la gestion (accessibilité, sécurité, valeur probante, etc.).

Méthodologies d’ingénierie de systèmes d’information

Pour des questions de qualités et d’efficience, l’ingénierie de systèmes d’information gagne à s’appuyer sur une méthodologie. Ces méthodologies visent à assurer un haut niveau de qualité aux systèmes mis sur pied. Une méthodologie est une approche systématique, appuyée sur des outils intellectuels rigoureux (modèles abstraits, méthodes, etc.), qui permet de guider le travail d’ingénierie d’un système d’information.

Il existe des « zillions » de méthodologies applicables à l’ingénierie de systèmes d’information. L’informatique en propose plusieurs, le domaine de la gestion également. Certaines sont spécialisées pour certains types de systèmes (par exemple, il existe des méthodologies d’ingénierie de systèmes hypermédias). Plusieurs méthodologies sont sans nom; plusieurs sont propriétaires (sous forme de documents vendus et/ou faisant l’objet de formations très onéreuses); plusieurs sont soutenues par des outils « CASE »Computer-Aided Software Engineering ou environnements de développement commerciaux. Plusieurs incluent les phases plus générales de planification stratégique.

Certaines méthodologies sont spécialisées pour l’ingénierie de systèmes documentaires numériques. Nous qualifions ces méthodologies de « documentaires ». Elles sont, pour la plupart sinon toutes, issues du monde des sciences de l’information (bibliothéconomie, documentation, archivistique). Pour la plupart sinon toutes, elles s’apparentent, sans être identiques, à des méthodologies existantes du monde de l’informatique ou de celui de la gestion. C’est naturellement à ces méthodologies que la GIE s’intéresse le plus. La GIE consiste, dans une large mesure, en l’étude et l’élaboration de méthodologies d’ingénierie de systèmes documentaires d’information numérique.

Malgré tout, comme nous verrons sous peu, le professionnel de la GIE doit se préoccuper de méthodologies « générales » d’ingénierie de systèmes d’information, car il est possible qu’il doive oeuvrer dans des contextes où ces méthodologies sont appliquées.

Notons que la plupart des méthodologies d’ingénierie de systèmes d’information (documentaires ou non) sont présentées comme des méthodologies de développement informatique ou d’informatisation. Ceci peut sembler en contradiction avec le fait, mentionné précédemment, qu’un système d’information n’est pas forcément toujours informatisé. La contradiction n’est cependant qu’apparente, puisque les méthodologies prévoient toujours le cas où l’informatisation n’est pas appropriée et où le système doit être « manuel ». Il est vrai que cette conclusion est rarement obtenue, mais ce n’est pas parce que les méthodologies ne la prévoient pas, c’est simplement parce que le contexte dans lequel l’ingénierie du système survient est habituellement assez systématique pour faire en sorte qu’une telle conclusion, lorsque valide, est atteinte avant même le démarrage de l’activité d’ingénierie.

Méthodologies générales

Tel que mentionné précédemment, il existe plusieurs méthodologies générales d’ingénierie de systèmes d’information, en voici quelques-unes :

Merise; RUP (Rational Unified Process); Macroscope de DMR (dont un volet [« domaine »] important semble être ProductivityCenter). Le livre de Talbot et Rivard des HEC. Livre sur UML.

Exemple de méthodologie informatique très développée : Software Engineering Methodology (SEM), apparamment développée pour le DOE (Department of Energy) américain. Cette méthodologie complète est disponible sur le Web <http://cio.doe.gov/ITReform/sqse/sem_main.htm>. Elle contient un chapitre sur le développement basé sur des produits COTS (Commercial-off-the-shelf), qui est très intéressant, et explique comment la méthodologie générale doit être adaptée à ce cas. C’est très pertinent pour l’approche GIE, qui est elle aussi basée sur des produits COTS. Entre autres, la nécessité d’approches normalisées pour le développement basé sur des produits COTS est argumentée solidement. Souvent, ces méthodologies générales sont adaptées à des contextes plus spécifiques, de façon à en alléger l’usage dans ces contextes. Exemple : le Ministère du Revenu du Québec a développé sa propre version simplifiée de Macroscope. L’Office of Energy Research (ER) américain (une division du DOE) a développé sa propre version plus précise et contextualisée de la SEM du DOE, qu’elle appelle simplement ER’s System Development Methodology <http://www.er.doe.gov/production/er-60/98SDM1.htm#98sd11>.

Pour une autre méthodologie, qui semble plutôt moderne, voir <http://webware.princeton.edu/dms/public/methodology/dev/>. Pour toute une liste de méthodologies, voir <http://www.iturls.com/English/SoftwareEngineering/SE_e2.asp>.

Le CMM-SW (Software Capability Maturity Model, promu par l’APIIQ), du Software Engineering Institute, est un modèle qui permet d’évaluer la capacité de maturation qu’entraîne une méthodologie de développement informatique pour une organisation. Plusieurs méthodologies vantent leur qualité par leur score élevé sur les différentes composantes du CMM-SW. Entre autres, Macroscope a été étudié sous cet aspect, de même que la SEM du DOE américain.

  • Grandes étapes : découverte, conception, développement, implantation, évaluation.

  • Principaux outils. DFD.

  • Modélisation orientée données. DER.

  • Sources intéressantes sur l’ingénierie de systèmes :

  • Cours donné en 1997 par Gilles Roy à l’UQAR, Département d’économie et de gestion <http://jafar.uqar.uquebec.ca/raroygil/inf115/>.

  • Models for Action: Developing Practical Approaches to Electronic Records Management and Preservation<http://www.ctg.albany.edu/projects/er/ermn.html>. Contient plusieurs pointeurs vers des documents faits spécialement pour ce projet : sur les modèles de développement informatique, le Workflow, etc.

  • Vocabulaire, concepts : RAD, JRAD, développement participatif, prototypage.

Méthodologies documentaires

Idéalement, il existerait une seule méthodologie « documentaire » qui subsumerait toutes celles existant actuellement, et qui serait donc applicable quasi-automatiquement à toute situation de mise sur pied d’un système documentaire numérique. Évidemment, cela n’arrivera jamais, ne serait-ce que parce que les analystes ne s’entendraient jamais sur la nature exacte de « la bonne » méthodologie. Le PGIE doit donc composer avec une multitude de méthodologies documentaires. Il lui revient, par son expérience et son jugement, de choisir la méthodologie la plus appropriée à chaque projet spécifique.

  • Article de Mercure sur le choix d’un logiciel documentaire.

  • Livre de Jacquesson sur l’informatisation des bibliothèques.

  • Livre de Maler et El Andaloussi sur le développement de DTD SGML.

  • Livre de Tenopir et Lundeen.

  • Mon texte sur la création d’une base de données documentaires.

  • Les zillions d’ateliers sur la création de bases de données documentaires.

  • Les méthodologies mises de l’avant en GIE sont proches, dans leurs grands traits, des méthodologies informatiques et de celles de gestion. Cependant, elles diffèrent dans la nature exacte des outils intellectuels (modèles, méthodes, etc.) qui les composent.

  • Particularités d’une méthodologie documentaire :

    1. Quasi-exclusivement basée sur des produits COTS. Pas, ou pratiquement pas, de développement ad hoc.

    2. Ne comporte pratiquement aucune étape « programmation » comme telle, mais plutôt de la configuration et/ou de la paramétrisation. En ce sens, elle exploite les capacités « end-user computing » des plate-formes modernes, et confère au PGIE le rôle de développeur par ce truchement.

    3. Inclut souvent des passerelles d’exportation/importation entre deux logiciels COTS. Habituellement, ces passerelles se réalisent par paramétrisation d’une fonction d’exportation et/ou d’importation dans l’un ou l’autres des logiciels.

    4. Accorde une importance prépondérante à la normalisation.

    5. Traduit une grande préoccupation pour l’accessibilité de l’information, ce qui convient particulièrement à l’information publiée et aux collectivités hétérogènes (culturellement et/ou technologiquement). Grande importance, par exemple, à l’internationalité des systèmes développés.

    6. Produit des systèmes qui peuvent très bien comporter des étapes de traitement humain (particulièrement : intellectuel, d’analyse de contenu).

    7. Exploite les notions d’objets documentaires (ex. : document, fiche, etc.) et de valeur ajoutée via des métadonnées.

    8. Met l’accent sur la réutilisation de l’information : c’est un moyen de choix pour la gestion des connaissances au sein d’une collectivité.

    9. Considère toutes les possibilités de récupération de l’intelligence générée lors des contacts humain-objet documentaire (ex. : portails interactifs).

    10. Tient compte des capacités de traitement automatique des textes disponibles actuellement.

    11. Considère que l’information peut être consignée dans des documents, et non seulement dans des bases de données.

    12. Tient donc compte des impératifs de gestion documentaire : aspects archivistiques, légaux, confidentialité, signature numérique.

    13. Tient compte de l’existence d’outils de gestion des connaissances développés dans le monde bibliothéconomique au cours des âges : thésaurus, systèmes de classification, etc.

    14. Tient compte de l’existence de sources systématiques (commerciales ou non) d’information extérieures au système, dans la collectivité elle-même ou à l’extérieur. Autrement dit, situe le système à développer dans son environnement informationnel dès la conception.

  • Grandes phases : les mêmes cinq que les méthodologies générales.

Chapitre 6. Concepts de base : de quoi on parle ?

Note:

Ces sections sont probablement appelées à changer. YM

6.1. Collectivité

6.2. La notion de document

6.3. Technologies du document

Chapitre 7. Modèle générique de la gestion documentaire au gouvernement du Québec

Traiter de l'architecture des systèmes: le développement par modules permet de s'harmoniser avec les services communs gouvernementaux et les normes préconisées (même sans les utiliser). Par exemple, un module d'authentification "détachable" propriétaire peut plus facilement être substitué à une authentification XACML. A fortiori si celui-ci peut exporter ses données en XML.

7.1. Modèle générique de la gestion documentaire

7.2. Rappel des spécificités gouvernementales québécoises

7.3. Modèle générique de la gestion documentaire au gouvernement du Québec

7.4. Un mot sur l'impartition

7.5. Un mot sur la conservation à long terme

Placer ici la section "conservation-long-terme_20040113.xml"

Chapitre 8. Considérations méthodologiques générales et qu'est-ce qu'un parcours méthodologique ? (J-FH et YM)

8.1. Reprendre les points pertinents de ISO-15489

8.2. Considérations de gestion de projets

8.3. Bien identifier les contraintes de son propre projet

Chapitre 9. Outils préconisés (définition et comment personnaliser à un M/O)

9.1. Établissement des responsabilités administratives et juridiques

9.2. Introduction du concept d'enregistrement institutionnel dans les systèmes administratifs

9.3. Modélisation ebXML des processus administratifs

9.4. Registre-référentiel ebXML

9.5. Métadonnées gouvernementales

9.6. Schèmes de classification gouvernementaux

9.7. Calendriers de conservation

9.8. Signature numérique

9.9. Tableau des habilitations

9.10. Intégration numérique-papier

9.11. Gestion du changement: formation, information

Chapitre 10. Parcours méthodologiques

10.1. Qu'est-ce qu'un parcours méthodologique

10.2. Conception globale d'entreprise (segment de l'AEG)

10.3. Intervention rétrospective

10.4. Intervention prospective dans un processus d'affaires générateur de séries de documents

10.5. Migration d'un système informatisé existant (MRCI-2)

10.6. Migration d'un système papier existant

10.7. Gestion documentaire hors processus automatisé « à la pièce » (MRCI-1)

10.8. Intégration d'un outil de gestion documentaire (LiveLink, SharePoint, etc.) avec la gestion documentaire d'entreprise

10.9. Introduction de la gestion documentaire autour d'un système existant « intouchable » (COBA)

Cas d'application

Table des matières

11. Généralités sur les cas d'application
12. Cas d'application MRCI-1
12.1. Bref résumé
12.2. Problématique
12.3. Objectifs méthodologiques
12.4. Description du cas d'application
12.4.1. Acteurs et rôles
12.4.2. Contexte gouvernemental
12.4.3. Contexte général du dépôt légal des publications diffusées sur Internet
12.4.4. Apparier les métadonnées gouvernementales avec les formulaires de la BNQ
12.4.4.1. Automatisation du processus d'enregistrement au dépôt légal
12.4.5. Technologies utilisées et modèles
12.4.6. Paramètres de développement [quoi mettre ici exactement?]
12.5. Validation des modèles - aspect métadonnées
12.5.1. Profils de métadonnées pour les documents gouvernementaux (où profil doc-ref ?)
12.5.2. Métadonnées gouvernementales
12.6. Validation des modèles - aspect enregistrement institutionnel
12.6.1. Concept d'enregistrement institutionel
12.6.2. Modèle d'une fiche d'enregistrement institutionnel
12.7. Conclusions des différentes validations
12.7.1. Profils de métadonnées pour les documents gouvernementaux (où profil doc-ref ?)
12.7.2. Métadonnées gouvernementales
12.7.3. Concept d'enregistrement institutionel
12.7.4. Modèle d'une fiche d'enregistrement institutionnel
12.8. Le développement de prototypes d'applications informatiques
12.8.1. Conclusions préliminaires
12.9. Bénéfices et défis
12.9.1. Méthodologiques
12.9.2. Techniques
12.9.3. Problèmes et découvertes
12.10. Futur développement
12.11. Conclusions [notes en vrac à situer dans le texte]
12.12. Bibliographie partielle
13. Cas d'application MRCI-2
13.1. Avant-propos
13.2. Résumé
13.3. Problématique
13.4. Objectifs méthodologiques
13.5. Description du cas d'application
13.5.1. Acteurs et rôles
13.5.2. Prototype
13.5.2.1. Processus d'ingénierie
13.5.2.2. Contexte d'intervention de l'intégrateur
13.5.2.3. Prototype livré
13.6. Développement de schémas
13.6.1. Profils de métadonnées pour les documents de transaction
13.6.2. Modélisation des fiches
13.6.2.1. Revue de l'existant
13.6.2.2. Formulation des besoins
13.6.2.3. Schématisation
13.6.2.4. Un schéma dégradé
13.7. Pistes de migration d'un système
13.7.1. Étude des besoins
13.7.2. Stratégies de migration
13.7.2.1. Adapter l'outil actuel
13.7.2.2. Migration en "stop-update-go"
13.7.2.3. Migration en parallèle
13.7.2.4. Migration en "continu"
13.7.2.5. Processus de migration retenu pour le cas d'application
13.7.3. Processus d'enrichissement
13.7.4. Appariement avec le profil des documents de transaction
13.8. Validation du profil des documents de transaction
13.9. Enrichissement du Thésaurus
13.10. La signature numérique
13.11. Messagerie ebXML
13.12. Modèle d'habilitation
13.13. Conclusions
13.13.1. Évolutions futures
13.14. Revue de la litérature
13.14.1. Définition du projet
13.14.2. Migration
13.14.3. ebXML
13.14.4. Métadonnées de transaction
13.14.5. MRCI

Chapitre 11. Généralités sur les cas d'application

Objectifs généraux

Le Cadre de référence gouvernemental en gestion intégré des documents (CRGGID) préconise une méthodologie d’implantation de systèmes de gestion intégrée des documents et des outils de gestion documentaire sous la forme de modèles. Dans ce contexte, les cas d'application poursuivent deux buts principaux : orienter et valider les choix méthodologiques inclus dans la méthodologie. Les cas d'application ont également des buts secondaires, par exemple la validation d'objets documentaires qui gravitent autour de la méthodologie comme telle, comme les profils de métadonnées et les schèmes de classification issus du Thésaurus de l'activité gouvernementale. C'est donc dans cet esprit qu'il faut aborder les cas d'application MRCI 1 et 2.

Les différents volets pour lesquels le CRGGID propose des choix méthodologiques, et les différents objets documentaires auxquels le CRGGID fait allusion, sans qu'ils fassent directement partie de la méthodologie, sont:

  • L'utilisation d'un registre-référentiel gouvernemental de schémas XML.

  • Le Thésaurus de l'activité gouvernemental (TAG).

  • Le profil de métadonnées pour les documents gouvernementaux.

  • Le traitement des documents signés numériquement, en particulier, leur conservation.

  • La notion d'enregistrement institutionnel des documents.

  • Les tableaux d'habilitation.

  • Les formulaires électroniques.

  • Les mécanismes d'indirection nécessaires à une gestion rigoureuse des adresses Web (serveur d'indirection).

  • L'infrastructure à clés publiques gouvernementale (ICPG).

  • Le répertoire gouvernemental LDAP.

  • Modélisation ebXML (avec UMM) des collaborations entre partenaires d'affaires.

Contexte général des cas d'application MRCI-1 et MRCI-2

Très tôt dans le projet CRGGID, il a été convenu d'essayer de concentrer l'ensemble des aspects méthodologiques du CRGGID dans un petit nombre de cas d'application, par souci d'économie d'efforts de concertation et de mobilisation gouvernementale. Le Ministère des relations avec les citoyens et de l'immigration (MRCI) s'est présenté comme un terrain favorable aux cas d'application.

Deux applications ont été identifiées au MRCI comme cas d'application potentiels: le processus de signalement à la BNQ des publications Web gouvernementales (appelée MRCI-1) et le processus de mise à jour des fiches de programmes et services gouvernementaux (appelée MRCI-2). Chacune avait l'avantage de se prêter à des scénarios plus ou moins riches du point de vue méthodologique (c'est-à-dire incluant plus ou moins des points ci-dessus), permettant ainsi une "géométrie variable" dans les architectures adoptées. Ceci allait permettre de s'adapter à une plus ou moins grandes disponibilités de ressources (humaines, matérielles, financières), par l'adoption soit d'un scénario minimal (mais réaliste), soit d'une architectures complète (mais difficile à réaliser rapidement), soit d'une solution mitoyenne.

Plusieurs documents témoignent de l'évolution des idées et des efforts de définition de ces cas d'application.

L'architecture minimale applicable à chacune des deux applications, soit celle qui devait dans un premier temps être développée par l'intégrateur, a été décrite dans l'appel d'offres. Étaient également mentionnés certains aspects qui pourraient être inclus si le temps le permettait. Suite au choix de l'intégrateur, cette architecture s'est vue précisée un peu plus clairement de façon à ce que son intervention soit la plus efficace possible. Certains paramètres encadrant le travail de l'intégrateur ont été fixés, toujours avec le même objectif d'efficacité.

Paramètres de développement

ebXML

Les deux applications incluent une forme d'enregistrement institutionnel, dont la modélisation en ebXML a fait l'objet d'un travail spécifique dans le cadre du CRGGID. Cependant, les normes ebXML n'ont pas atteint la pleine stabilité et ne sont pas non plus outillées de façon totalement opérationnelle. Il semble donc raisonnable de ne pas s'attendre à dériver l'opérationnel de l'application des modèles ebXML. Ce n'est donc pas à partir des artéfacts ebXML élaborés pour l'enregistrement institutionnel (BPSS, CPP, CPA) que les applications devraient être développées.

Développement de schémas

Certains schémas importants pour les deux applications font l'objet de travaux séparés du CRGGID; par exemple, les profils de métadonnées. Ces schémas seront fournis par le GRDS et devront être utilisés tels quels par l'intégrateur. D'autres schémas, de portée plus locale dans les applications, devront être développés par l'intégrateur; par exemple, celui des fiches en attente, etc. Une modalité de travail doit être établie pour ce développement de schémas par l'intégrateur. Voici quelques possibilités:

  • L'intégrateur travaille de façon indépendante du GRDS puis livre ses schémas.

    L'intégrateur reçoit une formation sur le protocole de rédaction de schémas du GRDS puis travaille de façon indépendante tout en se conformant au protocole.

    L'intégrateur prend connaissance du protocole de rédaction de schémas du GRDS et peut formuler des commentaires pour le modifier. Des discussions ont lieu et un nouveau protocole peut être établi, puis adopté tant par le GRDS que l'intégrateur.

Le troisième cas ouvre la porte à un travail collaboratif d'échange de schémas. Dans ce cas, il faut aussi établir les modalités techniques du travail collaboratif de développement. Voici quelques possibilités:

  • L'intégrateur travaille dans sa propre voûte de schémas.

    Les échanges ont lieu par courriel.

    L'intégrateur travaille dans une voûte intermédiaire, accessible aussi par le GRDS. Cette voûte peut être localisée chez l'intégrateur, au gouvernement ou au GRDS.

    L'intégrateur travaille directement dans la voûte du GRDS.

Contraintes et limites

Temps, ressources matérielles, humaines et financières

Chapitre 12. Cas d'application MRCI-1

Résumé

Ce chapitre traite du cas d'application MRCI-1 dans le cadre du projet CRGGID

Note:

  1. Vérifier si on peut rendre la métadonnée titre obligatoire et si l'on peut empêcher que l'on lui substitue titre autre. Si celà n'est pas possible, le documenter ICI! Les solutions possibles dans cette éventualité sont: ajouter dans le schéma XML un fragment schematron pour exprimer la contrainte, ou l'exprimer via un fragment XForms. Ceci réfère au fait que tous les formalismes ont des limites qui ne permettent pas d'exprimer toutes les règles d'affaires.

12.1. Bref résumé

Le cas d'application a pour objet documentaire les publications gouvernementales diffusées sur Internet qui doivent doivent être signalées au dépôt légal de la Bibliothèque nationale du Québec. Pour les fins du cas d'application, ce corpus documentaire a été limité aux publications web du Ministère des ressources naturelles, de la faune et des parcs (MRNFP).

L'hypothèse de départ est que les publications gouvernementales diffusées sur Internet sont des documents de référence au même titre que les documents papier et doivent faire l'objet d'un enregistrement institutionnel au sein du gouvernement. Pour être enregistrable, un document versé ou référencé doit être accompagné de sa fiche de métadonnées sous forme d’un formulaire électronique dans lequel sont saisies les valeurs pour chacune. À partir des données de l'enregistrement institutionnel d'une publication web, peut-on alimenter automatiquement la Bibliothèque nationale du Québec pour le dépôt légal de ce même document? Au moment du cas d'application, la procédure pour signaler une publication diffusée sur Internet au dépôt légal consistait à remplir manuellement un ou des formulaires en ligne sur le site de la Bibliothèque Nationale. Il s'agissait donc d'intégrer ce processus dans un processus plus large, celui de l'acte d'enregistrement institutionnel, afin de pouvoir valider les modèles développés dans le cadre de cette méthodologie pour l'acte d'enregistrement institutionnel et le profil de métadonnées.

12.2. Problématique

Les publications gouvernementales diffusées sur Internet sont des documents de référence au même titre que les documents papier et doivent faire l'objet d'un enregistrement institutionnel au sein du gouvernement. L’enregistrement institutionnel est un fragment d’une chaîne documentaire. L'hypothèse de départ est donc que ce fragment, cet acte d'enregistrer institutionnellement un document, est un lieu favorable à l'exécution de diverses opérations de gestion documentaire (association de métadonnées, détermination de règle de conservation, ...) et pour l'alimentation de d'autres processus d'affaire.

12.3. Objectifs méthodologiques

Dans le cadre du CRGGID, le cas d'application MRCI-1 comporte deux objectifs méthodologiques :

  1. Valider des modèles : l'acte d'enregistrement institutionnel et le profil de métadonnée des documents de référence

  2. Fournir des prototypes d’applications informatiques pouvant agir comme modèles de services communs

12.4. Description du cas d'application

12.4.1. Acteurs et rôles

  1. CRGGID (ANQ/SCT)

    Le Cadre de référence gouvernemental en gestion intégré des documents (CRGGID) agit en tant que coordinateur dans le cadre des cas d'application par le biais de son chargé de projet.

  2. Ministère des relations avec le citoyen et de l'immigration (MRCI)

    Le MRCI joue le rôle de registraire de l’enregistrement institutionnel.

  3. Ministère des ressources naturelles de la faune et des parcs (MRNFP)

    Le MRNFP fournit les publications webs à déposer au dépôt légal. C'est l'utilisateur premier du service d'enregistrement institutionnel puisque c'est lui qui effectue la saisie des données.

  4. Comité de métadonnées

    Le Comité de métadonnées fournit un vocabulaire commun avec les profils de métadonnées gouvernementales.

  5. Bibliothèque nationale du Québec (BNQ)

    Dans le cadre du cas d'application, la Bibliothèque nationale est le client du service d'enregistrement institutionnel. Elle permet également de valider dans une certaine mesure l'expression des besoins traduit dans les profils de métadonnées et la modélisation du processus d'enregistrement.

  6. Groupe de recherche en documents structurés (GRDS)

    Le GRDS a procédé à la modélisation en schéma XML des métadonnées et du processus d'enregistrement institutionnel. GRDS et doit documenter le cas d'application. Il fournit également une assistance méthodologique au Comité des métadonnées ainsi qu'une assistance technique à Irosoft.

  7. Irosoft

    La firme Irosoft est l'intégrateur du cas d'application. Il est responsable du prototypage logiciel, c'est-à-dire qu'il traduit les schémas développés dans une application de saisie. Il valide de façon empirique les modèles.

12.4.2. Contexte gouvernemental

La gestion documentaire au gouvernement doit répondre à des exigences législatives spécifiques. Ces exigences et le contexte actuel favorisant le gouvernement en ligne ou e-governement incitent les gouvernements à faire preuve de plus de transparence et d'ouverture envers leurs citoyens. Pour le gouvernement du Québec, un des moyens mis en oeuvre pour répondre à cette volonté est l'acte d'enregistrement institutionnel.

L'enregistrement d'un document se fait par le biais d'un formulaire électronique dans lequel sont saisies les valeurs d’attributs composant un profil de métadonnées. Un profil de métadonnées se compose d’informations pour nommer, identifier, décrire et classifier les documents au moment de leur enregistrement. Le Comité de métadonnées a émis une hypothèse de départ en identifiant les besoins en matière de métadonnées et en traduisant ces besoins en profils de métadonnées. Un modèle a été développé pour traduire ses profils en schémas XML. De même, un modèle de fiche pour l'acte d'enregistrement institutionnel a également été développé en schéma XML. Ce choix technologique s'est effectué sur la base des caractéristiques du langage XML favorisant l'échange, la réutilisation et la conservation des données. Le type de publications visées par le cas d'application sont dans le portail web du gouvernement du Québec (@@http://www.gouv.qc.ca.), lequel est supporté par le Ministère des relations avec le citoyen et de l'immigration (MRCI). C'est pourquoi c'est ce dernier qui joue le rôle de registrairede l'enregistrement institutionnel.

12.4.3. Contexte général du dépôt légal des publications diffusées sur Internet

Le dépôt légal s'applique aux documents électroniques depuis 1992. Il se limitait alors aux publications diffusées sur un support matériel (cédérom, disquette, etc.). Depuis 2001, un programme de dépôt légal pour les publications en série et les monographies diffusées sur Internet par le gouvernement du Québec s'implante progressivement. Le programme comporte six phases. Le cas d'application s'insère dans la phase III qui consiste au dépôt de l'ensemble des titres non déposés et diffusés par les ministères du gouvernement du Québec (environ 6 000 titres).

Les principes directeurs du dépôt légal :

  1. Les publications diffusées sur Internet sont aussi importantes que les publications dites « traditionnelles ».

  2. Le programme développé doit être cohérent par rapport au programme de dépôt légal qui s’applique déjà aux publications traditionnelles.

  3. La Bibliothèque aura recours à des critères de sélection qui seront élargis au fil du temps.

  4. Comme les publications traditionnelles, les publications diffusées sur Internet seront déposées au début de leur “vie active”.

  5. La préservation du contenu informationnel devra être assurée – en préservant, bien sûr, autant que possible la présentation visuelle.

La Bibliothèque a également déterminé des critères de sélection pour qu'un document diffusé sur Internet soit soumis au dépôt légal à la BNQ. Ces critères seront élargies au fil du temps. Lors du cas d'application, ils étaient au nombre de trois :

  • Monographie ou publication en série

  • Publié par les ministères du gouvernement du Québec

  • Diffusion gratuite

L'enregistrement au dépôt légal d'une publication gouvernementale diffusée sur Internet s'effectue de la manière suivante: les données sont entrées par le déposant à l'aide du formulaire de dépôt légal en ligne sur le site de la BNQ. Elles sont ensuite transférées dans une base de données locale à la BNQ. Les informations sont validées par l’équipe du dépôt légal et les fichiers signalés capturés directement sur le site web de l’éditeur. Après vérification de la fonctionnalité de la publication, le titre est enregistré au dépôt légal et suit le processus habituel de traitement documentaire.

12.4.4. Apparier les métadonnées gouvernementales avec les formulaires de la BNQ

Pour les fins du cas d'application, un exercise d'appariement entre les métadonnées des profils gouvernementaux et les "métadonnées" des formulaires d'enregistrement en ligne de la Bibliothèque nationale a été effectué.

Une grille à été établie par le GRDS, puis validée à travers différentes réunions impliquant la Bibliothèque nationale et la firme Irosoft, jusqu'à ce qu'on en arrive à une version satisfaisante pour tous et pouvant rendre compte des besoins et de la BN et du gouvernement.

12.4.4.1. Automatisation du processus d'enregistrement au dépôt légal

Peut-on automatiser le processus d'enregistrement des publications gouvernementales diffusées sur Internet ? Dans le cadre du cas d'application, l'on s'interroge sur la possibilité de développer un mécanisme capable de détecter, lors de l'enregistrement institutionnel d'un document, la nature du document enregistré et de déclencher un processus automatique d'enregistrement au dépôt légal lorsque le document enregistré est identifié comme étant une "publication gouvernementale diffusée sur Internet et soumise au dépôt légal" .

Le travail a consisté d'abord à relever les métadonnées pouvant permettre d'identifier les monographies et les publications gouvernementales diffusées gratuitement sur Internet et soumises au dépôt légal. Une équation a été formulée suite à cette première recherche avec les éléments relevés. La Bibliothèque nationale a pris le relais en identifiant les types de documents soumis au dépôt légal à l'aide du thésaurus gouvernemental. Toutefois, il n'a pas été possible de rendre cette automatisation fonctionnelle en raison de certains principes liés au dépôt légal, comme le fait qu'il doit s'agir d'un geste posé de façon consciente selon la loi, de même qu'une volonté affirmée de la part de la BN d'éduquer les gens à ce sujet. Nous nous sommes doncs rabattu sur l'ajout d'une case dans le formulaire d'enregistrement permettant d'indiquer si oui ou non le document enregistré doit être envoyé au dépôt légal.

12.4.5. Technologies utilisées et modèles

Le cas d'application est architecturé autour de trois services : un Service de complétion, un Service d'enregistrement institutionnel et un Service du dépôt légal de la Bibliothèque nationale du Québec. Un diagramme d'architecture technique a été réalisé par l'équipe d'Irosoft.

Les modèles utilisés sont : (à compléter)

12.4.6. Paramètres de développement [quoi mettre ici exactement?]

  • Publications gouvernementales en ligne seulement. [Combien ?]

  • Un document par enregistrement

  • Un formulaire de saisie par type de document. Une liste déroulant au début du formulaire permet de choisir le type de document enregistré : monographie, périodique et numéro de périodique. Selon le choix effectué, certains champs diffèrent.

  • Il a été convenu qu'un champ serait ajouté au début du formulaire pour demander le dépôt légal d'un document. Par défaut, le champ "Soumettre au dépôt légal" est négatif. L'usager doit le modifier s'il désire envoyer le document au dépôt légal. Cette décision a été prise relitement aux argumetns présentés au point 4.4.1

  • ...

12.5. Validation des modèles - aspect métadonnées

Les modèles validés par le cas d'application sont présentés en deux parties. La présente section présente les différentes formes de validation des modèles relatifs aux métadonnées, alors que la section 6 traite de la validation des modèles relatifs à l'enregistrement institutionnel.

12.5.1. Profils de métadonnées pour les documents gouvernementaux (où profil doc-ref ?)

La validation du profil en tant qu'objet global se fait par les usagers via l'interface de saisie [la validation du profil est à éclaircir avec Christian. Ce qui suit sont des notes en vrac.]. Confrontation du profil avec les publications web. Parle-t-on ici de l'interface qui présente trois différents formulaires selon le type de document? Du fait que nous sommes passé de 1 profil général à 3 profils spécifiques ?

12.5.2. Métadonnées gouvernementales

Les métadonnées gouvernementales représentent un vocabulaire commun au sein de l'appareil gouvernemental. Ce vocabulaire a été élaboré par le Comité de métadonnées sur la base de besoins identifiés. Les métadonnées gouvernementales sont regroupés à l'intérieur de profils de métadonnées : un profil de métadonnées pour les docuemnts de référence et un profil de métadonnées pour les documents de transaction.

Le cas d'application permet au CRGGID de dialoguer avec les utilisateurs des profils de métadonnées développés, qui sont, d'une part, l'usager final à l'intérieur du ministère qui remplit le formulaire et d'autre part, la Bibliothèque nationale qui reçoit des données issus de ce même formulaire. La firme Irosoft en développant l'interface du côté de l'utilisateur devient un vis-à-vis important pour le CRGGID à travers ce dialogue, une sorte d'intermédiaire entre les besoins réels et ceux identifiés par le Comités de métadonnées.

Pour le GRDS, le cas d'application a pour fonction principale d'appliquer de façon pratique la modélisation effectuée pour les profils de métadonnées et d'en tirer des enseignements pour la validation de certaines pistes méthodologiques. L'expertise en informatique et en implantation réelle d'outils de la firme Irosoft est importante pour le GRDS car elle lui permet de s'ancrer dans la réalité et d'avoir du « feed-back » pertinent sur les choix technologiques effectués et d'en vérifier l'application pratique.

Les métadonnées gouvernementales sont donc validées sous plusieurs aspects à travers le cas d'application :

  • Une première validation est effectué par la modélisation des métadonnées. Le modèle de métadonnées développé par le GRDS a été conçu pour intégrer les éléments des deux profils de métadonnées pour les documents gouvernementaux. Depuis la réunion du 10 mars 2003, le comité sur les profils de métadonnées a décidé de joindre dans un même fichier les profils des documents de référence et de transaction. [réf.]. Le modèle développé a par la suite été traduit en schéma XML.

  • Une seconde validation a lieu lors de l'exercice d'appariement entre le profil pour les documents de référence et les formulaires de saisie de la BNQ pour l'enregistrement des publications électroniques au dépôt légal. Cet exercice fut très fructueux à cet égard comme nous le verrons à la section 7.

  • Enfin, une troisième validation, d'ordre opérationnelle, a lieu lors de l'intégration des modèles dans le développement informatique. La firme Irosoft valide les modèles développés en traduisant les schémas XML dans son application de formulaire.

12.6. Validation des modèles - aspect enregistrement institutionnel

La section qui suit présente les différentes formes de validation des modèles relatifs à l'enregistrement institutionnel à travers le cas d'application.

12.6.1. Concept d'enregistrement institutionel

L'enregistrement institutionnel est un concept issu des travaux du Chantier en ingénierie documentaire qui fut repris dans le cadre du projet de recherche-consultation XML en route au gouvernement du Québec. Dans le cadre du CRGGID, l'enregistrement institutionnel constitue la pierre angulaire autour de laquelle se grefferont les outils développés : « Le point central du Guide est de permettre un enregistrement institutionnel du document, via une interface Web, à partir de toute application où un document a été créé ou reçu (@@ L'ingénierie documentaire : nature, portée, orientations normatives) ».

Deux des livrables portent sur la spécification des processus d'affaires selon ebXML ( Electronic Business using eXtensible Markup Language ). Le processus retenu pour ce faire a été l'acte d'enregistrement institutionnel pour deux raisons : à cause de son rôle de pierre angulaire évoqué ci-haut et parce qu'il s'agit d'un processus que l'on pourrait qualifier de « stéréotypé », grefffable à n'importe quel processus d'affaires au gouvernement (et pouvant s'instancier de différentes façons?).

EbXML est une une suite modulaire de spécifications permettant aux entreprises de toutes les tailles de faire du commerce électronique sur Internet. Commandité officiellement par UN/CEFACT (United Nations Centre for Trade Facilitation and Electronic Business) et OASIS (Organization for the Advancement of Structured Information Standards), le projet est basé sur des normes internationales tels que XML - W3C et UML - OMG. Le modèle ebXML fournit des règles d'écriture pour décrire un processus d'affaire.

Le concept d'enregistrement institutionnel comme "moment opportun pour effectuer des opérations documentaires et/ou alimenter des processus d'affaire" se trouve à être validé également à travers un cas réel. Cela permet de vérifier certaines assertions relatives à l'acte d'enregistrement institutionnel dans un contexte de gestion documentaire, plus particulièrement que l'acte d'enregistrement :

  • permet l'intégration d'outils archivistiques (plan de classement, calendrier de conservation, etc.)

  • permet l'instauration de stratégies de gestion documentaire

12.6.2. Modèle d'une fiche d'enregistrement institutionnel

Un modèle d'une fiche d'enregistrement institutionnel basé sur ebXML et utilisant ses règles d'écriture a été développé et traduit en schéma XML. Pour valider ce modèle, il s'agissait de trouver un processus dans lequel pouvait s'insérer l'acte d'enregistrement institutionnel. C'est donc plus spécifiquement le modèle ebXML du processus d'enregistrement institutionel qui est à valider. Le processus trouvé pour ce faire est celui du présent cas d'application soit l'enregistrement au dépôt légal des publications gouvernementales diffusées sur Internet.

Le schéma et le modèle sont validés à travers le développement informatique du prototype d'Irosoft (voir architecture technique). Pour pouvoir valider le modèle, le rôle d'Irosoft a été de trouver des outils ebMXL Messaging et d'aménager des échanges entre le service d'enregistrement institutionnel et le service de complétion pour utiliser ces outils. Le cas d'application permet de vérifier les règles d'écriture ebXML et quelques « goodies » : pertinence de créer des métadonnées pour la description des documents, signature électronique (le cas échéant), dépôt automatisé à la BNQ, etc.

12.7. Conclusions des différentes validations

12.7.1. Profils de métadonnées pour les documents gouvernementaux (où profil doc-ref ?)

Hypothèse de départ : un profil pour les documents de référence. Avec le cas d'application : profils par types de document - monographie, périodique et numéro de périodique.

Avec le cas d'application, on a vu se préciser l'idée d'un "pool" de métadonnées à partir duquel seraient développés différents profils, dont le profil pour les documents de référence. Le cas d'application a mis en lumière le fait qu'un seul profil de métadonnées pour décrire les documents de référence rend difficilement compte des spécificités propres aux différents types (monographie, périodique, numéro de périodique) ou formats (technologique, papier, ...) sans un minimun de complexité, car il faut tenir compte de tous les cas de figure. Pour le cas d'application, une première difficultée provenait du format même des documents ciblés, les publication web, c'est à dire diffusés sur Internet, et une seconde difficulté était en liée aux types de documents dépsés : monographie, périodique et numéro de périodique. La BNQ dispose de trois formulaires, un pour chaque type de document - monographie, périodique et numéro de périodique - et chaque formulaire comporte des champs uniques. [est-ce bien là que ça va? à compléter]

12.7.2. Métadonnées gouvernementales

La modélisation des métadonnées gouvernementales a donné lieu a une réflexion sur une possible utilisation du modèle Dublin Core et a introduit les termes d'"enrichissement" et "schèmes d'encodage." (Voir les documents Notes de modélisation version 1.0 et 2.0.)

Aussi, la confrontation des métadonnées gouvernementales avec le monde réel a permis d'évaluer les choix faits par le comité et de combler certaines lacunes. L'exercice d'appariement a soulevé des difficultés qui ont donné lieu à des modifications ou sugestions de modifications pour certaines des métadonnées gouvernementales. Des éléments d'informations requis par les formulaires de la BNQ comme le coût pour un abonnement à un périodique n'avait pas de correspondance adns les métadonnées gouvernementales. Ainsi, pour répondre à ces besoins de nouvelles métadonnées ont été créés sous la forme d'enrichissements :

  • Métadonné "bibliographic-citation"

    Enrichissement ajouté à la métadonnée Identifiant servant à décrire les éléments d'information pour un périodique ou numéro de périodique. Par exemple : vol.3, no.5, été 2002.

  • Métadonnée "est-un-numéro-de"

    Enrichissement ajouté à la métadonnée Relation servant à indiquer le numéro ISSN pour l'enregistrement d'un numéro de périodique. Cette métadonnée permet de relier tous les numéros d'un périodique. (non confirmé par le Comité)

  • Métadonnée "coût"

    Enrichissement ajouté à la métadonnée Droits d'utilisation servant à indiquer le prix unitaire pour un document.

  • Métadonnée "coût-unitaire"

    Enrihissement de la métadonnée Coût servant à indiquer le prix à l'unité pour un document.

  • Métadonnée "coût-abonnement"

    Enrichissement de la métadonnée Coût servant à indiquer le prix d'abonnement pour un document.

Par ailleurs, des difficultés posés par la nature répétable ou non répétable d'un élément de métadonnée ainsi que sur le statut (obligatoire, conditionnel, facultatif) de certaines métadonnées définit par le profil ont donné lieu à certains ajustement limité aux strictes fins du cas d'application mais nourissant la réflexion du Comité [vérifier cet aspect]. Ainsi, les paramètres suivants ont été fixé :

  • Métadonnée Identifiant

    Passée de non répétable et obligatoire à répétable et facultative. L'argument est que l'enregistrement institutionnel génère déjà un numéro unique et non répétable (enr: identifiant) qui peut servir d'identifiant unique pour un obket documentaire. La métadonnée Identifiant devient donc facultative et peut servir à indiquer un identifiant autre tel qu'un numéro ISBN ou ISSN, un URI pour un document technologique (Attention! Ne pas confondre avec la métadonnée Localisation) ou tout autre élément servant à identifier de façon unique un objet documentaire.

  • Métadonnée Processus-Activité

    Résultat de la fusion des métadonnée Processus et Activité effectué par le Comité mais non consignée dans le profil. Dans le cadre du cas d'application, cette métadonnée fut répétable [vérifier si elle l'est également pour le sous-comité]

  • Métadonnée Type de document

    Occurence illimité pour le cas d'application. Dans le profil :1 à 3 occurence permises.

  • Métadonnée Limite d'accès

    Cette métadonnée est répétable dans le profil mais comme elle possède un domaine de valeur exclusif, elle ne devrait peut-être pas l'être. Pour le cas d'application, la difficulté résidait dans la transmission d'éléments d'information permettant à la BNQ d'accéder à un document protégé par un mot de passe ou confidentiel. Il a donc été convenu que ce genre d'information devrait faire l'objet d'ententes préalables entre la BNQ et les M/O.

12.7.3. Concept d'enregistrement institutionel

Des difficultés relatives à la transmission des données aliment la réflexion sur le concept d'enregistrement institutionnel en tant que processusd'affaire susceptible d.alimenter d'autres processus, tel le dépôt légal. En fait, la nécessité de fixer des "paramètres" en dehors de l'enregistrement, telle l'entente préalable entre les M/O et la BNQ pour l'échange de mot de passe concernant les documetns protégés, est rapidement apparue. De la même façon, le cas d'application a permis de conclure que si un service d'enregistrement institutionnel peut servir différentes fins, il est nécessaire que les clients de ce service définissent eux-mêmes un filtre d'exportation pour harmoniser les données. Par exemple, les formulaires de la BNQ comporte une longueur limité de champ alors que la fiche d'enregistrement institutionnel possède des champs de longueur illimité. Ce serait donc à la BNQ de tronquer les données à partir d'un filtre d'exportation qu'elle développerait elle-même et non l'inverse.

12.7.4. Modèle d'une fiche d'enregistrement institutionnel

La validation concernant ebXML est non-opérationnelle puisque le modèle ebXML n'est pas encore suffisament solide pour être pleinement opérationnel (oui/non?)

Pour le cas d'application (seulement?), on a ajouté au schéma XML de la fiche d'enregistrement institutionnel une métadonnée d'administration "Identifiant", laquelle correspond dams les fomulaires de la BNQ au champ indiquant l'adresse de courriel de la personne qui remplit le formulaire. Cette métadonnée d'administration permet d'identifier la personne qui fait la saise des données et la date de soumission.

Des modifications ont été apporté au schéma concernant les types de documents "périodique" et "no de périodique".

  • Périodique

    La méta "porte-numéro séquentiel" a été ajouté à la fiche pour indiquer les numéros déjà parus d'un périodique déposé

    La méta "bibliographic-citation" a été ajouté pour indiquer les informations relatives au périodique qui fait l'objet d'un dépôt. [Préciser]

  • Numéro de périodique

    La méta "est-un-numéro-de" a été ajouté pour indiquer l'ISSN dupériodique auquel se rapporte le numéro déposé.

12.8. Le développement de prototypes d'applications informatiques

12.8.1. Conclusions préliminaires

12.9. Bénéfices et défis

12.9.1. Méthodologiques

12.9.2. Techniques

12.9.3. Problèmes et découvertes

12.10. Futur développement

12.11. Conclusions [notes en vrac à situer dans le texte]

Le cas d'application a initié l'idée d'un modèle qui n'était pas présente au départ et qui s'est développée dans le cadre de ces travaux.

  • La quasi-nécessité d'avaliser certains éléments de données par un expert ont amené l'idée d'une « validation experte par un registraire ».

  • Les ISSN et ISBN ne devraitent pas être des localisations mais des Identifiants, même s'il existerait en théorie un identifiant généré automatiquement par le système. Ce champ est répétable de toute manière.

  • Champ format répétable. L'enregistrement institutionnel étant régie par le principe un document = un enregistrement, il ne faudrait pas utiliser le champ format pour déposer un document ayant deux versions différentes (papier et numérique), mais utiliser la métadonnée Relation : a pour format ou est format de.

  • La non-nécessité de répéter les champs de type MIME pour un document numérique ayant des parties en différends formats. Sinon, on n'en finirait plus! Indiquer le type MIME de la ressource pointée : si c'est la page titre ou la table des matièrs et qu'elle est en html, c'est ce type MIME qu'il faut inscrire, même si le document comporte des parties PDF, par exemple. Peut-être utiliser le champ commentaire pour indiquer cette information?

Chapitre 13. Cas d'application MRCI-2

Résumé

Ce chapitre est consacré au cas d'application MRCI-2.

13.1. Avant-propos

Avertissement:

Dans ce chapitre, on désignera par le terme répertoire le Répertoire des programmes et services du Gouvernement du Québec ou la base de données où ce dernier est stocké, et par fiche une entrée qui présente un programme ou service de ce répertoire.

Depuis mars 2002, Communication-Québec n'est plus impliqué dans le cas d'application MRCI-2. Le cas d'application a cependant été conservé par le CRGGID pour tester et valider certains éléments méthodologiques du présent cadre de référence. Le cas d'application a été réalisé au meilleur des connaissances et des éléments d'informations qui ont été transmis par Communication-Québec au début du projet pour représenter le plus fidèlement possible la réalité.

13.2. Résumé

Le cas d'application a pour objet documentaire le Répertoire des programmes et services du Gouvernement du Québec. Ce répertoire comprend des fiches d'information complètes sur l'ensemble des programmes et des services offerts par les ministères et les organismes rattachés au gouvernement du Québec. Ainsi, le répertoire comprend des fiches qui traitent, entre autres, de programmes d'aide, d'allocations, de rentes, de permis et d'enregistrements. Ces fiches, orientés vers le citoyen et les entreprises, offrent aussi des hyperliens vers les sites, les documents et les formulaires en ligne des ministères et des organismes.

Ce répertoire est administré par Communication-Québec qui relève du Ministère des Relations avec les Citoyens et de l'Immigration (MRCI), avec le soutien des ministères et organismes.

13.3. Problématique

Ce cas d'application a pour but d'offrir des pistes pour remplacement d'un système existant.

En effet, le répertoire actuel a été à l'origine développé pour les besoins d'informations à l'interne de Communication-Québec. Son rôle et ses fonctionnalités ont beaucoup évolués et est donc confronté à de nombreux problèmes :

  • Il n'avait pas été créé dans l'optique d'être utilisé comme point de référence pour les citoyens et entreprises sur l'ensemble des programmes et services offerts par le Gouvernement du Québec. et il n'avait pas été créé pour générer une version Web en ligne.

  • Il n'avait pas été créé dans l'optique que ce soit les ministères et organismes qui alimentent et assurent la mise à jour eux-mêmes des fiches descriptives de leurs programmes et services, et encore moins architecturé pour assurer des échanges sécuritaires entre les différents intervenants et Communication-Québec.

  • Le répertoire utilise des outils désuets qui ne permettent plus d'avoir accès au support auprès des fournisseurs. De plus, la documentation technique du répertoire ne reflète plus son état car les nombreuses tentatives d'améliorations n'ont pas toutes étés documentés.

  • Le répertoire n'a pas été conçus avec un soucis d'interopérabilité avec d'autres systèmes, ce qui ne correspond pas à son rôle de pivot informationnel constitué par ces fiches ainsi que par le Thésaurus de l’activité gouvernementale pour les portails Web gouvernementaux ou d'autres systèmes comme par exemple l'alimentation automatique des pages bleus des bottins téléphoniques.

13.4. Objectifs méthodologiques

Le cas d'application MRCI-2 consiste à tester et valider l'utilisation des outils préconisés suivants :

  1. La signature numérique XML du W3C dans le contexte de l'ICPG

  2. Le transport des messages via la messagerie ebXML

  3. La validation du profil de métadonnées des documents de transaction

  4. Étudier un processus d'enrichissement structurel des fiches de programmes/services lors de la migration de l'existant au format XML et identifier une technologie de formulaire capable de réaliser facilement des documents XML de structure complexe

  5. Élaborer des modèles pour la gestion des documents dont l'un porte sur la définition d’une structure logique pour la formulation des autorisations d'accès

Le cas d'application vise d'autres objectifs tel que :

  1. Valider le modèle de l'acte d'enregistrement institutionnel. En effet, le cas MRCI-2 pourrait devenir le premier client de ce service

  2. L'enrichissement du Thésaurus de l'activité gouvernementale 2002 à l'aide des schèmes de classification des fiches de programmes/services

  3. Étudier un processus d'enrichissement structurel des fiches de programmes/services lors de la migration de l'existant au format XML

13.5. Description du cas d'application

13.5.1. Acteurs et rôles

  1. CRGGID (ANQ/SCT)

    Le Cadre de référence gouvernemental en gestion intégré des documents (CRGGID) agit en tant que coordinateur dans le cadre du cas d'application par le biais de son chargé de projet.

  2. Communication-Québec

    Le réseau de Communication-Québec relève du ministère des Relations avec les citoyens et de l'Immigration (MRCI).

    Dans le cadre de ses activités, Communication-Québec administre le Répertoire des programmes et des services du gouvernement du Québec avec le soutien des ministères et des organismes.

    Communication-Québec énonce ses besoins au niveau des données informatives que doit contenir les fiche et au niveau des flux d'information.

  3. Comité de métadonnées

    Le Comité de métadonnées fournit un vocabulaire commun avec les profils de métadonnées gouvernementales.

  4. Groupe de recherche en documents structurés (GRDS)

    Le GRDS a procédé à la modélisation des fiches des programmes et services des métadonnées des documents de transaction. Il fournit également une assistance méthodologique à Communication-Québec dans l'élaboration d'un nouveau répertoire et ainsi qu'une assistance technique à Irosoft.

  5. Irosoft

    La firme Irosoft est l'intégrateur du cas d'application. Il est responsable du prototypage logiciel, c'est-à-dire qu'il traduit les schémas développés dans une application de saisie. Il valide de façon empirique les modèles.

13.5.2. Prototype

L'architecture minimale applicable à chacune des deux applications, soit celle qui devrait dans un premier temps être développée par l'intégrateur, a été décrite dans l'appel d'offres. Étaient également mentionnés certains aspects qui pourraient être inclus si le temps le permettait. Le but du présent document est de décrire un peu plus précisément l'architecture minimale de chaque cas d'application, de même que certains ajouts possibles, le cas échéant, de façon à ce que l'intervention de l'intégrateur soit la plus efficace possible. Nous entendons aussi fixer certains paramètres encadrant le travail de l'intégrateur, toujours avec le même objectif d'efficacité.

13.5.2.1. Processus d'ingénierie

On suppose qu'une méthodologie d'ingénierie a été utilisée pour la mise en place ce chacun de ces processus. Cette méthodologie utilise les 5 étapes traditionnelles de toute bonne méthodologie, soit l'analyse des besoins, la conception, le développement, l'implantation et l'évaluation. C'est sur ces étapes que nos cas d'application s'intéressent.

13.5.2.2. Contexte d'intervention de l'intégrateur

13.5.2.2.1. Architectures minimales

L'architecture minimale inclut ici :

  • Un service en ligne de création/modification des fiches de programme/service de Communication Québec.

  • Le service doit être capable de gérer des items de travail dans la chaîne de traitement d'une fiche.

  • Il se peut que les échanges significatifs soient signés selon les mêmes modalités qu'au cas MRCI-1.

  • Communication-Québec qui administre le service et l'alimente en fiches.

  • Un ministère ou organisme qui soumet des fiches.

  • La publication sur le Web d'une majorité des fiches.

13.5.2.2.2. Ajouts possibles
  • Un service de messagerie ebXML pour les échanges.

  • Un répertoire LDAP pour supporter l'authentification et les habilitations.

  • Un registre-référentiel ebXML fournissant les modèles de référence pour la modélisation des usagers, échanges, processus et documents.

13.5.2.3. Prototype livré

13.6. Développement de schémas

Dans le cas d'application MRCI-2, deux schémas ont étés développés par le GRDS : Le schéma du profils des documents de transaction et le schéma pour modéliser les fiches. Ce dernier schéma a été développé en deux versions : une version cible qui répond aux attentes et besoins en structure de Communication-Québec et une version dégradé dévellopé pour répondre à certains besoins apparus à cause du contexte de migration de système.

D'autres schémas, de portée plus locale dans les applications, devront être développés par l'intégrateur; par exemple, celui des fiches en attente, etc.

13.6.1. Profils de métadonnées pour les documents de transaction

Pour être enregistrable, un document versé ou référencé doit être accompagné de sa fiche de métadonnées dans laquelle a été saisies ou transférées des valeurs de composant du profil de métadonnées gouvernemental. Un profil de métadonnées se compose d’informations pour nommer, identifier, décrire et classifier les documents au moment de leur enregistrement.

Le commité de métadonnée du Gouvernement du Québec définit un profil des documents de transaction comme suit :

Important:

Document de transaction : document établissant certaines informations relatives à un échange entre deux parties et liant par signature une responsabilité de portée juridique ou financière entre les parties. Exemples : déclaration de revenus, demande de renouvellement de permis de conduire soit sur papier, soit par messagerie électronique.

Le profil des métadonnées de transaction reprend en majorité le profil des documents de référence, cependant il requiert des métadonnées associées à leur valeur probante. La différence entre les profils est d'abord due à cette raison d'ordre juridique. Par exemple, alors que pour un livre, l'éditeur est important, pour un document comme un contrat ou un chèque, le (ou les) signataire est important.

Obtenir l’accompagnement linguistique et ergonomique du Groupe Rédiger de l’Université Laval dans la mesure d’une intelligibilité nécessaire par le signataire de ce qu’il signe conformément aux exigences de la Loi concernant le cadre juridique des technologies de l’information.

13.6.2. Modélisation des fiches

13.6.2.1. Revue de l'existant

Les fiches existantes sont contenues dans une base de données,

  • BD (déjà de la structure)

  • Champs texte au format pseudo HTML (avec balisage propriétaire)

13.6.2.2. Formulation des besoins

Mettre à jour le système, mais pas encore de création d'un répertoire des points de services.

13.6.2.3. Schématisation

13.6.2.3.1. Un schéma cible
13.6.2.3.1.1. Body

13.6.2.3.1.2. Métadonnées d'administration

13.6.2.3.1.3. Métadonnées de transaction

13.6.2.4. Un schéma dégradé

13.7. Pistes de migration d'un système

13.7.1. Étude des besoins

Aller voir ISO15489.

  • L'aval de la direction

  • Étude de besoin

13.7.2. Stratégies de migration

13.7.2.1. Adapter l'outil actuel

Passer par un filtre qui fera des extraits en XML.

13.7.2.2. Migration en "stop-update-go"

  1. On développe un nouvel outil

  2. On arrête l'ancien système et on transfert les données dans le nouveau

  3. On reprend avec le nouveau système

13.7.2.3. Migration en parallèle

  1. On modifie l'outil actuel ou on en développe un nouveau capable d'interargir avec l'ancien

  2. On crée les nouvelles fiches au nouveau format, on transfère les données de l'ancien au fur et à mesure ou lors de la mise à jour de l'information qu'elle contient

  3. À la fin de la mise à jour, on désactive l'ancien système

13.7.2.4. Migration en "continu"

Même système, a peu près comme parallèle.

13.7.2.5. Processus de migration retenu pour le cas d'application

13.7.3. Processus d'enrichissement

Enrichissement "à la main". technologie de formulaires.

13.7.4. Appariement avec le profil des documents de transaction

13.8. Validation du profil des documents de transaction

Le prototype et le cas d'application n'ont pas permis de valider le profil de métadonnées pour les documents de transaction (surtout la métadonnée doc-trans:signature-électronique). (mais?)

13.9. Enrichissement du Thésaurus

Fournir un modèle XML aidant à une structuration enrichie de fiche existante (GRDS) de façon à faciliter le travail de classification et de localisation des éléments et de fragments dans celle-ci (Danielle Parent) ; mise à l’essai sur les événements de vie de l’entreprise (Yves Turgeon, Normand Brissette du MIC) en février et mars et établir nouvelle spécification des fiches (Danielle, Suzanne, Denise, Dianne) pour une modélisation de structure logique renouvelée des fiches (GRDS) avec un formulaire ou quelques-uns pour supporter les échanges entre auteurs, réviseurs, autorités d’approbation, éditeur…

13.10. La signature numérique

Déployer les mécanismes de registre-référentiel et de messagerie (seulement SOAP ou dans cadre ebXML) dans des conditions de sécurité accrue grâce aux services communs de répertoire LDAP et de l’ICPG pour des services d’authentification d’identité et d’autorisation (DGSIG, les S@C).

13.11. Messagerie ebXML

Les deux applications incluent une forme d'enregistrement institutionnel, dont la modélisation en ebXML a fait l'objet d'un travail spécifique dans le cadre du CRGGID. Cependant, comme les normes ebXML n'ont pas atteint la pleine stabilité et ne sont pas encore outillées de façon totalement opérationnelle, nous ne nous attendons pas à ce que l'application soit dérivée (automatiquement ou autrement) des modèles ebXML élaborés (BPSS, CPP, CPA).

13.12. Modèle d'habilitation

Modélisation du schéma pour les autorisations (GRDS sur analyse de CGI sur cas MCE) en l’appliquant à la situation de l’échange pour la création et la mise à jour des fiches entre M/O et Communication-Québec (modélisation UML de Charles Émond pour les fiches et pour les Pages bleues ; chargée de projet : Suzanne Couture) ; enrichissement du modèle d’enregistrement initial du volet 1 (GRDS) et reconception évolutive du processus de production des fiches (création, mise à jour, suppression ; rôles ; responsabilités, chaînes de révision et d’approbation) ; sur cette base, organisation d’un espace nominatif apportant un espace logique structuré à l’échelle du réseau gouvernemental : nouveau pivot pour les portails.

Patrick ! Au secours !

13.13. Conclusions

13.13.1. Évolutions futures

système de version des fiches dans l'entièreté ou par fragments.

Annexe A. Liste des acronymes

AC

Autorité de certification

AEG

Architecture d'entreprise gouvernementale

AGSIN

Architecture gouvernemental de la sécurité de l'information numérique

Segment de AEG

ASN.1

Abstract Syntax Notation number One

CiG

CRGGID intersection GRDS

CRGGID

Cadre de référence gouvernemental en gestion intégrée des documents

CRGQ

Cadre de référence: Gourvernement du Québec

CRHD

Cadre de référence: l'hyperdocument

CT

Conseil du trésor

CVS

Concurrent Version Systeme

DC

Domaine de confiance

DGSIG

Direction générale des services informatiques gouvernementaux

DICAI

Disponibilité, Intégrité, Confidentialité, Authentification, Irrévocabilité

DSML

Directory Service Markup Langage

ebXML

Electronic Business using eXtensible Markup Language

GIRES

Gestion intégrée des ressources

GRDS

Groupe départemental de Recherche sur les Documents Structurés

ICPG

Infrastructure à clés publiques gouvernementale

IS

Interface sécuritaire

LDAP

Lightweight Directory Access Protocol

M/O

Ministères et organismes

MCC

Ministère de la culture et des communications

MCE

Ministère du Conseil exécutif

MéthoCiG

méthodologie du CiG

MFQ

Ministère des finances du Québec

MIDGQ

Méthodologie d'ingénierie documentaire du Gouvernement du Québec

MJQ

Ministère de la justice du Québec

MRCI

Ministère des Relations avec les citoyens et de l'Immigration

OASIS

Organization for the Advancement of Structured Information Standards

PCIE

Politique québécoise de crytographie et d'identification électronique

PES

Prestation électronique de services

PKCS

Public-Key Cryptography Standards

RAMQ

Régie de l'assurance maladie du Québec

RETEM

Réseau de télécommunication multimédia

RI

Ressources informationnelles

RICIB

Réseau intégré de communications informatiques et burautiques

S@C

Services applicatifs communs

SAML

Security Assertion Markup Language

SCT

Secrétariat du Conseil du trésor

SERTIR

Serveur transactionnel d'information et de repérage

SGA

Service de gestion des accès

Développé dans le cadre du S@C
SSIGRI

Sous-secrétariat à l'inforoute gouvernementale et aux ressources informationnelles

SSIRI

Sous-secrétariat à l'inforoute et aux ressources informationnelles

UMM

UN/CEFACT Modeling Methodology

WebDAV

Distributed Authoring and Versioning on the Web

X.500

Standard de l'ISO et du CCIT pour les annuaires électroniques

XACML

eXtensible Access Control Markup Language

XKMS

XML Key Management Specification

XML

eXtensible Markup Language

XMLSec

XML Security Library

Bibliographie

Révision: 0.3
Date: 2003-09-04

[Archives de France 2002] Dictionnaire de terminologie archivistique . Projet de liste alphabétique. Gouvernement français: Ministère de la culture et de la communication. Archives de France. Archives de France. 2002. http://www.archivesdefrance.culture.gouv.fr/fr/quoideneuf/index.html (Consulté le 7 mars 2003).

[Dhérent 2002] Les archives électroniques . Manuel pratique . Catherine Dhérent. Direction des Archives de France. Paris . 2002. 104. 2-911601-35-5.

[Marcoux 1994] « INTRO ». Université de Montréal. Yves Marcoux. Yves Marcoux. http://www.mapageweb.umontreal.ca/marcoux/INTRO/ (Consulté le 3 février 2003). 1994.

[Office langue française 2003] Le grand dictionnaire terminologique de la langue française. Gouvernement du Québec: Office québécois de la langue française. (Consulté le 3 février 2003)[En ligne] . 2003.

[ISO 15489-1 2001] Information et documentation - "Records management". Partie 1 : Principes directeurs. Organisation internationale de normalisation. ISO. Genève Suisse . 2001. 19. Copyright © 2001 ISO.

[L.R.Q., c., A-21.1, a. 2] «Loi sur les archives». Assemblée nationale. Éditeur officiel du Québec. (Consulté le 6 février 2003)[En ligne] . 2002.

[Politique gest. doc. actifs 1985] La politique de gestion des documents actifs du gouvernement du Québec. Gouvernement du Québec. Achives nationales du Québec. Gouvernement du Québec. (Consulté le 6 février 2003)[En ligne] . 2002.

[L.Q. 2001, c., 32, a.3] «Loi concernant le cadre juridique des technologies de l'information». Assemblée nationale. Éditeur officiel du Québec. (Consulté le 10 février 2003)[En ligne] . 2001.

[Centre recherche droit public 2001] Loi concernant le cadre juridique des technologies de l'information (L.Q. 2001, c. 32) . texte annoté et glossaire. Centre de recherche en droit public. Faculté de droit. Université de Montréal. 2001. Centre de recherche en droit public. Montréal .

[EBSI 2002] Terminologie de base en sciences de l'information : volets 1 et 2. Université de Montréal. École de bibliothéconomie et sciences de l'information. École de bibliothéconomie et sciences de l'information. (Consulté le 10 février 2003)[En ligne] . 2002.

[Ingénierie documentaire: 9 1998] La classification des documents institutionnels dans les ministères du gouvernement du Québec et le défi informatique. Collection en ingénierie documentaire: 9. Louise Gagnon-Arguin, Rabii Bannouri, Chantier en ingénierie documentaire, Richard Parent, et Nicole Boulet. Copyright © 1998 Conseil du trésor. Sous-secrétariat à l'inforoute gouvernementale et aux ressources informationnelles. 9. 3.

[Rousseau, Couture 1999] Les fondements de la discipline archivistique. Glossaire. Marlène Gagnon. Jean-Yves Rousseau et , Carol Couture. . Presse de l'Université du Québec. Ste-Foy Québec . 1999. 279-294. 2-7605-0781-5.

[Ingénierie documentaire: 1 1999] La gestion des documents adaptée à l'inforoute gouvernementale et le défi informatique. Rapport synthèse du Chantier en ingénierie documentaire. Collection en ingénierie documentaire: 1. Glossaire. Chantier en ingénierie documentaire, Richard Parent, et Nicole Boulet. Copyright © 1999 Conseil du trésor. Sous-secrétariat à l'inforoute gouvernementale et aux ressources informationnelles. 1. i-vi.

[Unicode Glossary 2003] Unicode Glossary . Unicode Consortium. Copyright © 1991, 2003 Unicode, inc. Unicode, inc.. 2003. http://www.unicode.org/glossary/ (Consulté le 12 mars 2003)[en ligne] .

[Comment ça marche? 2003] Comment ça marche? [Le glossaire des termes relatifs à l'informatique]. Comment ça marche.net. Jean-François Pillou. Comment ça marche.net. (Consulté le 10 février 2003)[En ligne] . Copyright © 2003 Jean-François Pillou.

Glossaire

Révision: 0.1
Date: 2003-02-11

Voici la description de ce glossaire.

A

Accès
 

Droit, modalités et moyens de rechercher, d'exploiter ou de retrouver l'information.

 
-- [ ISO 15489-1 2001 ]  
Autorisation d'accès
Accessibilité
 

L'accessibilité des archives résulte du classement d'un fonds d'archives et de l'élaboration des instruments de recherches appropriés.

 
-- [ Office langue française 2003 ]  
 

Néologisme employé pour rendre compte de la faculté de consulter des documents d'archives conformément à la législation et à la réglementation en vigueur, et en fonction de leur état matériel de conservation, de leur état de classement (1) et de l'existence d'instruments de recherche appropriés.

 
-- [ Archives de France 2002 ]  
Acquisition
 

Entrée à la bibliothèque des livres et autres documents par achat, échange ou don.

Note:

Office de la langue française, 1985.

 
-- [ Office langue française 2003 ]  
 

Augmentation des dépôts d'archives par le moyen de versements, dépôts, réintégrations, dons, legs, achats ou échanges.

Action qui consiste à recevoir et à accumuler des documents copiés ou cédés.

 
-- [ Office langue française 2003 ]  
Office de la langue française, 1984.
 

Dans le langage courant, ensemble des procédures d’entrées de documents ou de fonds privés dans un service d’archives, bien que le terme ne concerne strictement que les entrées faites à titre onéreux (achat).

 
-- [ Archives de France 2002 ]  
Archivage
 

Opération consistant à stocker des documents sur des supports (informatiques ou autres) à des fins de conservation et de consultation ultérieure.

L'archivage répond à un besoin de conserver des documents pouvant être nécessaires au plan professionnel ou juridique. Ces documents, qui ne sont plus directement utiles pour l'exploitation, pourront être utilisés à des fins de consultation et de recherche ou pour servir de preuve.

L'archivage informatique vise le même objectif que l'archivage des documents sur support papier. La conservation doit permettre la consultation et comporter des garanties d'intégrité et de fiabilité.

Voir les articles 6, 45 et 56.

 
-- [ Centre recherche droit public 2001 ]  
Dans la terminologie de l'EBSI, le terme "stockage de données" est utilisé pour archivage de données.
Archivage numérique

Action qui consiste à stocker sur support numérique ou informatique les données de documents, qui ont cessés d'être d'utilisation courante, dans le but de leur conservation matérielle

Définition inspirée du lexique terminologique de l'EBSI (Stockage de données) et du dictionnaire terminologique en archivistique des Archives de France.

Voir aussi Archivage.

Archives
 

L'ensemble des documents, quelle que soit leur date ou leur nature, produits ou reçus par une personne ou un organisme pour ses besoins ou l'exercice de ses activités et conservés pour leur valeur d'information générale.

 
-- [ L.R.Q., c., A-21.1, a. 2 ]  

Voir aussi Document d'archives.

 

Documents, quels que soient leur date, leur forme et leur support matériel, produits ou reçus par toute personne physique ou morale, et par tout service ou organisme public ou privé, dans l'exercice de leur activité. Le mot archives est couramment employé dans le sens restrictif de documents ayant fait l'objet d'un archivage, par opposition aux archives courantes.

 
-- [ Archives de France 2002 ]  
Archives informatiques
 

Documents produits ou reçus par un organisme dans l'exercice de ses activités et conservés sous forme d'enregistrements électroniques sur des supports tels que les bandes magnétiques, les disques magnétiques, les disques optiques etc., et qui ne peuvent être lus que par l’intermédiaire d’une machine.

 
-- [ Archives de France 2002 ]  
Archives numériques

Voir Archives informatiques.

Archives privées
 

Les archives autres que publiques.

 
-- [ L.R.Q., c., A-21.1, a. 2 ]  
Archives publiques
 

Les archives des organismes publics.

 
-- [ L.R.Q., c., A-21.1, a. 2 ]  
Archivistique [ Archival Science ]
 

Discipline qui recouvre les principes et les techniques régissant la création, l'évaluation, l'accroissement (l'acquisition), la classification, la description, l'indexation, la diffusion et la préservation des archives. (EBSI, avril 1999. Définition inspirée de Couture et Rousseau, 1982, p. 281)

 
-- [ EBSI 2002 ]  
Authenticité du document

Voir Authentification.

Authentification [ Authentification ]
 

Action qui consiste à attester le caractère authentique d'un document.

Note(s) : La garantie de l'autorité publique attachée aux expéditions en forme authentique ne concerne donc que la fidélité de la copie, non le fond du document copié.

[Office de la langue française, 1984]

 
-- [ Office langue française 2003 ]  
Définition relative aux sciences de l'information.

Voir aussi Intégrité.

 

Processus permettant de vérifier l'identité déclarée d'une personne ou de toute autre entité, ou de garantir l'origine et l'intégrité des messages transitant par un réseau informatique, tel Internet.

Note(s) : L'authentification fait appel à des techniques de cryptographie. Dans le contexte du commerce électronique, l'authentification est utilisée pour vérifier l'identité de l'expéditeur et le respect de l'intégrité du contenu du message durant la transaction en ligne. Elle est destinée à autoriser ou refuser une transaction commerciale basée sur des accords entre le cyberconsommateur et le cybermarchand.

L'expression authentification de l'identité est un pléonasme, puisque l'authentification a trait spécifiquement à la confirmation de l'identité d'un utilisateur.

[Office de la langue française, 2002]

 
-- [ Office langue française 2003 ]  
Définition relative au commerce informatique
Autorité archivistique
 

Institution ou service d'archives en charge de la sélection, de la collecte et de la conservation des archives, de leur mise à disposition et de l'approbation des éliminations des archives non historiques.

 
-- [ ISO 15489-1 2001 ]  
Peut aussi comprendre la gestion des documents actifs ou archives courantes et l'accès à l'information.

B

Balise
 

Une balise est une courte séquence de caractères servant à identifier le début ou la fin d'une partie d'un document électronique . Une balise peut par exemple indiquer le début d'un passage en caractères gras, et une autre balise, la fin d'un tel passage. Dans les formats utilisés par la plupart des logiciels de traitement de textes (par exemple, WordPerfect, Word, Write, etc.), ce sont des balises qui identifient les segments devant être mis en caractères gras, centrés, etc. [...]

 
-- [ Marcoux 1994 ]  
Nous croyons que c'est la définition la plus intéressante car il n'y a pas d'embiguïtés relatives au terme marqueur remplacé parfois par drapeau (office québécois de la langue française). On retrouve aussi dans le glossaire de lingénierie documentaire au terme Balisage: "action d'insérer des signes conventionnels (balises) dans l'axe linéaire d'un document afin de pouvoir délimiter des segments et en effectuer le marquage."

C

Calendrier de conservation
 

Outil de gestion qui détermine les périodes d'utilisation et les supports de conservation ... des documents actifs et semi-actifs d'un organisme ... et qui indique quels documents inactifs sont conservés de manière permanente et lesquels sont éliminés.

 
-- [ Politique gest. doc. actifs 1985 ]  
Définition tirée de la loi sur les archives.
Classement
 

Identification systématique et classement des activités et/ou des documents d'archives en catégories suivant l'organisation logique d'un système de classification.

 
-- [ ISO 15489-1 2001 ]  
A ne pas confondre avec classification.
Classification
 

La classification, c’est l’organisation intellectuelle des grandes activités d’une organisation, activités reliées à sa fonction de gestion et à sa mission propre. Définition de la classification : La classification des documents administratifs se définit comme une structure hiérarchique et logique des documents sur tout support, produits ou reçus dans le cadre des activités d’une organisation ou d’une personne et permettant le regroupement intellectuel ou physique de ces documents et de l’information qu’ils contiennent, leur repérage et leur interprétation par l’ensemble du personnel de l’organisation ou par des utilisateurs éventuels. Cette définition reprend en la complétant celles que l’on retrouve dans les différents manuels de gestion de documents et d’archivistique (Couture et Rousseau, 1982 ; Rousseau et Couture, 1994 ; Roberge, 1983 ; Robek, 1987). Elle tient compte de l’évolution des supports (y compris les documents multimédias, les documents électroniques, les photographies), des exigences relatives à la reconnaissance du contexte de création pour l’interprétation de l’information dans le temps et de la base sur laquelle elle repose, à savoir, les activités d’une organisation.

 
-- [ Ingénierie documentaire: 9 1998 ]  
Cette définition a le mérite de synthétiser plusieurs auteurs et de faire le point sur la classification en gestion documentaire.
Conservation
 

Actions et tâches concourant à la pérennité technique et intellectuelle des documents authentiques.

 
-- [ ISO 15489-1 2001 ]  
 

" Ensemble des actions entreprises en vue de maintenir le document dans son meilleur état physique et chimique. " (Charbonneau, mai 1999)

Conservation des archivesTerminologie et définition validée par Grimard et Couture 20030211.
 
-- [ EBSI 2002 ]  
Conversion
 

Action de transférer des documents d'un support à un autre, ou d'un format à un autre.

 
-- [ ISO 15489-1 2001 ]  

Voir aussi Migration.

D

Destruction
 

Action d'éliminer ou de supprimer des documents, de façon irréversible.

 
-- [ ISO 15489-1 2001 ]  
Document
 

Un document est constitué d’information portée par un support. L’information y est délimitée et structurée, de façon tangible ou logique selon le support qui la porte, et elle est intelligible sous forme de mots, de sons ou d’images. L’information peut être rendue au moyen de tout mode d’écriture, y compris d’un système de symboles transcriptibles sous l’une de ces formes ou en un autre système de symboles.

Pour l’application de la présente loi, est assimilée au document toute banque de données dont les éléments structurants permettent la création de documents par la délimitation et la structuration de l’information qui y est inscrite.

Un dossier peut être composé d’un ou de plusieurs documents. Les documents sur des supports faisant appel aux technologies de l’information visées au paragraphe 2° de l’article 1 sont qualifiés dans la présente loi de documents technologiques.

 
-- [ L.Q. 2001, c., 32, a.3 ]  
 

Tout support d'information, y compris les données qu'il renferme, lisibles par l'homme ou par machine, à l'exception des documents visés par la Loi sur la Bibliothèque nationale du Québec (L.R.Q., chapitre B-2).

 
-- [ Politique gest. doc. actifs 1985 ]  
 

Tout document visé à l'article 3 de la Loi concernant le cadre juridique des technologies de l'information (chapitre C-1.1).

 
-- [ L.R.Q., c., A-21.1, a. 2 ]  
 

Ensemble d'information constituant, dans les activités normales de manipulation ou d'acquisition des "connaissances" à l'échelle humaine, une unité que l'on peut raisonnablement considérer comme indivisible et complète. Un document peut contenir d'autres documents dans leur entièreté. On parle alors de "document principal" et de "sous-documents".

Exemples de documents et de non-documents: Le contenu d'un mémo, d'une note de service, d'un livre, d'une encyclopédie (même en plusieurs volumes et contenant des illustrations), d'un film, d'un disque compact, d'un tableau créé à l'aide d'un chiffrier électronique, sont autant d'exemples de ce que nous considérons être des documents .

Opposition à ces exemples, il serait bien peu probable qu'un seul caractère, même s'il représentait une information cruciale pour la communication entre deux systèmes informatiques, puisse être considéré comme un "document". En effet, on peut difficilement imaginer une situation à l'échelle humaine dans laquelle l'unité d'information formant un tout complet puisse se ramener à un seul caractère.

La même façon, le contenu complet d'une bibliothèque universitaire ne constituerait pas non plus pour nous un "document". Ici, l'unité d'information pourrait être considérée comme complète, mais non indivisible.

 
-- [ Marcoux 1994 ]  
Notez que nous ne définissons pas le document par un critère de quantité d'information.
 

Tout écrit ou enregistrement considéré comme une unité.

 
-- [ ISO 15489-1 2001 ]  
Document actif
 

Un document qui est couramment utilisé à des fins administratives ou légales.

 
-- [ L.R.Q., c., A-21.1, a. 2 ]  
Document analogique

Document dont les données varient de façon continue ou dont la représentation se fait sous la forme d'une grandeur physique continue pouvant prendre une infinité de valeurs. Ces documents sont créés à partir de procédés et d'appareils qui sont eux-mèmes basés sur des données de type analogique par opposition aux documents numériques produits par des ordinateurs.

Ainsi, il faut transformer les données analogiques d'un document représentant le son ou l'image d'une cassette-vidéo, par exemple, en données numériques, pour qu'elles puissent être lues par ordinateur.

Les phénomènes naturels comme le son, la voix, les images et les couleurs sont des phénomènes analogiques. Un document papier pouvant être lu directement par l'homme est un document analogique. Un document analogique peut être électronique.

[Définition inspirée de l'Office québécois de la langue française]

La notion de document électronique ne conviendrait pas tout à fait puisque cela reste à entendre qu'il pourrait s'agir également de document en mode analogique.
Document d'archives
 

Documents créés, reçus et préservés à titre de preuve et d'information par une personne physique ou morale dans l'exercice de ses obligations légales ou la conduite de son activité.

 
-- [ ISO 15489-1 2001 ]  

Voir aussi Archives.

Document électronique [ electronic document ]
 

" Structure définie de données contenues sur un support magnétique ou autre, établie selon des règles qui régissent le stockage, l'affichage, la manipulation, l'impression ou la transmission de ces données. " (Office de la langue française). Le format d'un document électronique est souvent identifié par le nom du logiciel producteur du document (Word, Excel, Autocad) ou par le langage (texte, html, xml).

 
-- [ EBSI 2002 ]  
 

Tout document (texte, image, son, etc.) sur support informatique, comme une disquette, un disque dur, un cédérom, etc.

Note(s) : L'évolution que connaît actuellement le monde de l'édition fait en sorte que le concept de « document » recouvre aujourd'hui un sens très large. De la même manière, les progrès constants réalisés dans le traitement des documents électroniques, par exemple la possibilité de créer des liens hypertextes, de faire d'un document électronique un document multimédia ou hypermédia, creusent un écart un peu plus grand chaque jour entre ce type de document et le document papier traditionnel. Le terme document en ligne est plus spécifique et fait référence à un document qui est accessible en réseau.

[Office de la langue française, 1997]

 
-- [ Office langue française 2003 ]  
Selon l'Office de la langue française, document électronique est synonyme de document numérique. Selon nous, il est plus précis de parler de document numérique quand il s'agit de document informatisé.
 

Un document électronique est la représentation d'un document , sous la forme d'une structure de données informatique entreposable dans la mémoire d'un ordinateur et transmissible d'un ordinateur à un autre. La structure de données est appelée structure informatique de support , et sa nature dépend du format auquel se conforme le document électronique.

Un document électronique nécessite un support de stockage pour exister, mais est indépendant de celui-ci: il peut être copié d'un support à un autre (par exemple, d'une disquette à une autre) sans perdre son identité.

Un document électronique peut correspondre à un document existant aussi sur support traditionnel: ce serait le cas, par exemple, de la version électronique d'un article de journal produit à l'aide d'un logiciel de traitement de textes. Mais il peut aussi s'agir d'un document "abstrait", n'existant que sur support électronique. Ce serait le cas, par exemple, d'une encyclopédie électronique dotée d'une structure hypertextuelle, non reproduisible directement sur les supports traditionnels comme le papier.

 
-- [ Marcoux 1994 ]  
Document inactif
 

Un document qui n'est plus utilisé à des fins administratives ou légales.

 
-- [ L.R.Q., c., A-21.1, a. 2 ]  
Document informatique

Voir Document électronique..

Document informatisé [ transaction set ]
 

Ensemble ordonné d'éléments de données et de segments, constituant un formulaire commercial électronique élaboré selon des règles de syntaxe et un vocabulaire normalisés, qui est utilisé dans le cadre de l'échange de données informatisé (EDI).

Note:

Il existe de nombreux documents informatisés dont les bons de commande, les lettres de transport, les factures, les avis de paiement, etc. Un document informatisé se divise généralement en trois sections distinctes qui correspondent aux parties d'un formulaire commercial imprimé : l'en-tête, le corps et le sommaire. Il commence toujours par un segment de contrôle de début et se termine par un segment de contrôle de fin. Message est le terme utilisé dans le sens de « document informatisé » dans la version française de la norme EDIFACT. Cependant, il est possible que, hors contexte, il puisse prêter à confusion étant donné les nombreux sens qu'il possède. Il en est de même pour message électronique. Le terme transaction (ou transaction EDI, quand cette précision est nécessaire) est très employé et constitue un exemple de métonymie, procédé qui permet de dénommer du même mot la partie et le tout. Le document informatisé est, en effet, le support matériel de la transaction commerciale qui a été effectuée au moyen de l'EDI.

Note(s) : Il existe de nombreux documents informatisés dont les bons de commande, les lettres de transport, les factures, les avis de paiement, etc. Un document informatisé se divise généralement en trois sections distinctes qui correspondent aux parties d'un formulaire commercial imprimé : l'en-tête, le corps et le sommaire. Il commence toujours par un segment de contrôle de début et se termine par un segment de contrôle de fin. Message est le terme utilisé dans le sens de « document informatisé » dans la version française de la norme EDIFACT. Cependant, il est possible que, hors contexte, il puisse prêter à confusion étant donné les nombreux sens qu'il possède. Il en est de même pour message électronique. Le terme transaction (ou transaction EDI, quand cette précision est nécessaire) est très employé et constitue un exemple de métonymie, procédé qui permet de dénommer du même mot la partie et le tout. Le document informatisé est, en effet, le support matériel de la transaction commerciale qui a été effectuée au moyen de l'EDI.

[Office de la langue française, 2001]

 
-- [ Office langue française 2003 ]  
Selon l'Office québécois de la langue française "Computerized document" est également synonyme en anglais.

Voir aussi Document électronique..

Document numérique

Voir Document électronique [ electronic document ] .

Document semi-actif
 

Un document qui est occasionnellement utilisé à des fins administratives ou légales.

 
-- [ L.R.Q., c., A-21.1, a. 2 ]  
Document technologique
 

Le document technologique est un document dont le support fait appel aux technologies de l'information notamment celles mentionnées au second paragraphe de l'article 1 : électronique, magnétique, optique, sans fil ou autres. L'établissement d'un statut juridique pour les documents technologiques constitue l'un des principaux objectifs de la loi.

Ainsi, le document technologique est un document réalisé en utilisant l'une ou l'autre des technologies capables de définir un objet dans lequel l'information est délimitée et structurée de façon à pouvoir être rendue intelligible sous la forme de mots, de sons ou d'images. Les documents technologiques dont l'information n'est pas, à première vue, intelligible, ou ceux qui doivent être fragmentés ou comprimés, voire même regroupés pour, par exemple, des fins de transmission ou de conservation, demeurent des documents s'ils rencontrent les conditions de l'article 4, c'est-à-dire si l'on est en mesure d'en préserver l'intégrité.

La notion de document technologique est, comme on le constate, beaucoup plus englobante que celle de document électronique, laquelle est incluse dans la première.

Par exemple, constituent des documents technologiques, les documents consignés dans des fichiers informatiques, un enregistrement musical sur CD ou ruban magnétique, une photographie numérique conservée en mémoire flash. Cette catégorie englobe aussi les documents multimédias. Une conversation orale nulle part fixée ne constitue pas un document. Cependant, si elle est captée et fixée sur un support, elle devient un document.

 
-- [ Centre recherche droit public 2001 ]  
Dossier
 

Le mot dossier peut être utilisé au sens intellectuel ou au sens matériel du terme (sens d'article). au sens intellectuel, il signifie: "s'occuper d'une affaire, [...] être au fait d'une question, de l'évolution d'un projet [...] avoir d'une situation une vue d'ensemble appuyée sur une connaissance assez précise pour être apte à la contrôler" (Paul Robert (1988). Le Petit Robert !, Paris, Le Robert, p. 572). Il ne doit absolument pas être confondu avec l'article. Par exemple, l'ensemble des opérations de recherche relatives au produit pharmaceutique «x» peut faire référence à des milliers de documents placés en série ou encore ventilés dans des centaines de bandes magnétitques, de chemises, de disquettes, de rouleaux de microfilm, etc., et pourtant on désigne l'ensemble de ces informations par le vocable: dossier de recherche du produit «x». Il s'agit donc d'une expression consacrée ne faisant pas - au risque de nous répéter - référence à l'article. On peut donc définir le dossier comme un ensemble composé de pièces, de documents ou mème de données (son, image, texte, etc.), organiquement constitué par une personne physique ou morale dans l'exercice de ses fonctions, relatif à une mème affaire ou objet et placé dans un ou plusieurs contenants [cassette, carton, registre, liasse, chemise (dossier), rouleau, bobine, disque, disque dur, disque optique, volume, disquette, etc.].

Par ailleurs, au plan matériel, le mot «dossier» est abondamment utilisé dans le même sens que le mot »article» et c'est de là que vient une certaine confusion. Il arrive très fréquemment que l'ensemble de l'information se rapportant à une même affaire ou à un même sujet ne soit pas très volumineux. Par exemple, le «dossier» de fénéficiaire de madame «y» comporte 15 pièces rangées physiquement dans une chemise (certains diront dans un «dossier»). Il appert alors que la chemise ou le «dossier» constitue en fait un article au sens physique du terme.

 
-- [ Rousseau, Couture 1999 ]  
 

Ensemble de documents qui contiennent des informations relatives à un même sujet, placés dans une chemise, une enveloppe, etc.

Note: Il ne faut pas confondre les termes dossier et archives. En effet, le dossier est l'ensemble des documents liés à un même sujet, qui concernent souvent une affaire à régler, alors que les archives constituent l'ensemble des documents rassemblés par un organisme à des fins de référence, qui portent sur des sujets variés et qui sont conservés pour une durée souvent illimitée. Dans ce sens, le terme record est un anglicisme à éviter.

[Office de la langue française, 2001]

 
-- [ Office langue française 2003 ]  
Définition dans le contexte de l'administration publique.
 

Élément d'un système de classement des données qui permet à l'utilisateur de ranger des fichiers, des documents, des logiciels d'application de façon cohérente.

Note: Par convention, l'icône qui représente un dossier a l'apparence d'une chemise cartonnée qui rappelle celle dont on se sert quotidiennement dans les bureaux. La terminologie Macintosh et Windows (à partir de sa version 95) se sert du terme dossier (folder) pour désigner ce que la terminologie Windows 3.x, DOS et UNIX dénomme répertoire (directory).

[Office de la langue française, 2002]

 
-- [ Office langue française 2003 ]  
Définition dans le contexte de l'informatique.
 

Ensemble de documents constitués soit organiquement par le producteur d’archives (1) pour la conduite ou le traitement d'une affaire, soit par regroupement logique lors du classement (1) dans le service d'archives. À distinguer du mot article.

 
-- [ Archives de France 2002 ]  
 

Ensemble de documents portant sur un sujet donné. Note: ce sujet correspond à une unité élémentaire d'un plan de classification. Il peut s'agir d'une affaire, d'une activité ou de tout autre sujet pertinent. Le dossier permet d'établir un lien entre certains types de documents ou certains documents pour des besoins spécifiques.

 
-- [ Ingénierie documentaire: 1 1999 ]  
 

Un dossier réfère à un ensemble de documents relativement à une personne ou à une question spécifique, par exemple, un dossier médical, un dossier de conduite automobile, un dossier scolaire.

La loi fait écho à ce sens courant ; à l'article 3, elle prévoit qu'un dossier peut être composé d'un ou de plusieurs documents. La précision a son importance car plusieurs personnes ou entreprises gèrent leurs documents à l'aide de dossier, par exemple, dans le domaine des assurances, dans le domaine médical. La notion de dossier renvoie à un ensemble de documents de même qu'au contenant de ces documents.

Voir l'article 3

 
-- [ Centre recherche droit public 2001 ]  

E

Encapsulation [ Encapsulated Text ]
 

Encapsulated Text. (1) Plain text surrounded by formatting information. (2) Text recoded to pass through narrow transmission channels or to match communication protocols.

 
-- [ Unicode Glossary 2003 ]  
 

L'encapsulation est un mécanisme consistant à rassembler les données et les méthodes au sein d'une structure en cachant l'implémentation de l'objet, c'est-à-dire en empêchant l'accès aux données par un autre moyen que les services proposés. L'encapsulation permet donc de garantir l'intègrité des données contenues dans l'objet.

L'utilisateur d'une classe n'a pas forcément à savoir de quelle façon sont structurées les données dans l'objet, cela signifie qu'un utilisateur n'a pas à connaître l'implémentation. Ainsi, en interdisant l'utilisateur de modifier directement les attributs, et en l'obligeant à utiliser les fonctions définies pour les modifier (appelées interfaces), on est capable de s'assurer de l'intégrité des données (on pourra par exemple s'assurer que le type des données fournies est conforme à nos attentes, ou encore que les données se trouvent bien dans l'intervalle attendu) [...]

[...] Lors d'une transmission, les données traversent chacune des couches au niveau de la machine émettrice. A chaque couche, une information est ajoutée au paquet de données, il s'agit d'un en-tête, ensemble d'informations qui garantit la transmission. Au niveau de la machine réceptrice, lors du passage dans chaque couche, l'en-tête est lu, puis supprimé. Ainsi, à la réception, le message est dans son état originel...

 
-- [ Comment ça marche? 2003 ]  
 

En programmation orientée objet, opération qui consiste à regrouper, dans des entités distinctes (objets), les données et les procédures (méthodes) qui les manipulent.

Note(s) : C'est grâce à l'encapsulation que l'indépendance des objets est atteinte. L'encapsulation facilite également la manipulation des objets puisqu'elle dissimule aux utilisateurs les méthodes et les données dont ils n'ont donc pas à tenir compte lors de la programmation.

[Office de la langue française, 1997]

 
-- [ Office langue française 2003 ]  
Définitions relatives à l'informatique et à l'internet, qui diffèrent de la définition telle qu'entendue habituellement en archivistique mais devra être prise en considération en ce qui concerne la protection des documents numériques.
Enregistrement
 

Action de donner un identifiant unique à un document au moment de son archivage.

 
-- [ ISO 15489-1 2001 ]  
Ceci peut être également le cas lors de la création du document.

F

Format de support [ Supporting format ]
 

Note(s) : The Institute of Electric and Electronic Engineers (IEEE) Committee on Open Systems clearly defined an...Open Systems Environment as= A comprehensive and consistent set of international information technology standards and functional standards (profiles) that specify interfaces, services and supporting formats to accomplish interoperability and portability of applications, data and people.

[1993]

Ceci n'est qu'une note sans définition proprement dite, mais vient préciser la notion de format dans le contexte d'interopérabilité.
 
-- [ Office langue française 2003 ]  
Format [ Format ]
 

Un format de documents électroniques est un ensemble de règles ou conventions qui régissent l'interprétation de documents électroniques. On distingue les conventions syntaxiques et les conventions sémantiques d'un format.

 
-- [ Marcoux 1994 ]  
Format de documents électroniques au sens de format de documents numériques: à préciser.
 

Élément de langage spécifiant la représentation, sous forme de caractères, des objets désignant les données sur un support d'information.

[Office de la langue française, 2001]

 
-- [ Office langue française 2003 ]  
 

Structure définie de données contenues sur un support magnétique ou autre, établie selon des règles qui régissent le stockage, l'affichage, la manipulation, l'impression ou la transmission de ces données.

Note(s) : En contexte, on rencontre fréquemment les deux formes en format et au format. L'utilisation de l'une ou de l'autre, dans un complément circonstanciel, est correcte; elle dépend du sens que l'auteur veut donner à son texte. Ainsi, on utilisera au format en présence d'un complément introduit par la préposition à (au étant la forme contractée de à le). Par exemple : le texte a été adapté au format PDF. Par ailleurs, l'utilisation de la préposition en (qui sert à marquer l'état, la forme, la manière) est également possible. Ainsi, dans le texte est disponible en format PDF, c'est l'utilisation de en qui est la plus appropriée.

[Office de la langue française, 2001]

La formule de la deuxième définition semble conforme et complète 20030213). Elle est adoptée également par l'EBSI, Terminologie de base en sciences de l'information.
 
-- [ Office langue française 2003 ]  

I

Indexation
 

Action de définir des points d'accès pour faciliter le repérage des documents et/ou des informations.

 
-- [ ISO 15489-1 2001 ]  
Intégrité
 

État d'une chose qui est demeurée intacte. Employé à l'égard d'un document, on dira qu'un document est intègre si l'information qu'il contient n'a pas été altérée.

Selon la loi, l'intégrité du document est assurée lorsqu'il y a un moyen de vérifier que l'information du document n'a pas été altérée, par exemple en montrant qu'elle a été protégée au cours du cycle de vie du document (art. 6). L'intégrité ne disparaît pas du fait du changement de support et des modifications sous-jacentes ou apparentes qu'il entraîne. Il en va de même des différences quant à l'apparence du document (art. 10). Toutefois, pour protéger l'intégrité du document, les modifications au document doivent faire l'objet d'une documentation qui accompagnera le document tout au long de son cycle de vie (art. 21).

À l'égard d'une personne, l'article 43 interdit d'exiger que l'identité d'une personne soit établie au moyen d'un procédé ou d'un dispositif qui porte atteinte à son intégrité physique. On fait alors référence à l'intégrité de la personne physique.

Voir les articles 5, 6, 10, 40, 41 et 43.

 
-- [ Centre recherche droit public 2001 ]  

M

Métadonnées
 

Données décrivant le contexte, le contenu et la structure des documents ainsi que leur gestion dans le temps.

 
-- [ ISO 15489-1 2001 ]  
Migration
 

Action de transférer des documents d'un système à un autre en préservant leur authenticité, leur intégrité, leur fiabilité et leur exploitabilité.

 
-- [ ISO 15489-1 2001 ]  

Voir aussi Conversion.

P

Préservation des archives [ Archival preservation ]
 

" Fonction archivistique par laquelle est planifié l'ensemble des actions et des interventions en matière de conservation, de prévention et de restauration, et ce, en vue de protéger le patrimoine documentaire des altérations. " (Charbonneau, mai 1999)http://www.ebsi.umontreal.ca/termino/00000068.htm

Terminologie et définition validée par Grimard et Couture 20030211.
 
-- [ EBSI 2002 ]  

Voir aussi Conservation.

R

Records management
 

Champ de l'organisation et de la gestion en charge d'un contrôle efficace et systématique de la création, de la réception, de la conservation, de l'utilisation et du sort final des documents, y compris des méthodes de fixation et de préservation de la preuve et de l'information liées à la forme des documents.

 
-- [ ISO 15489-1 2001 ]  
Responsabilité
 

Principe selon lequel les personnes physiques et morales, ainsi que la collectivité, sont responsables de leurs actions et peuvent être tenues d'en rendre compte.

 
-- [ ISO 15489-1 2001 ]  

S

Sort final
 

Destination diversifiée des documents correspondant à la mise en oeuvre des décisions de conservation de destruction ou de transfert des documents, telles qu'elles sont expliciées dans la charte d'archivage ou tout autre outil de référence.

 
-- [ ISO 15489-1 2001 ]  
Pourrait correspondre à disposition finale.
Suivi des opérations
 

Action de fixer et d'imposer des étapes et des échéances dans le traitement des affaires.

 
-- [ ISO 15489-1 2001 ]  
Support [ Format ]
 

Dans le sens le plus large toute représentation matérielle particulière d'un document. [1980]

 
-- [ Office langue française 2003 ]  
Science de l'information.
 

Le matériel qui sert de base à une information.

Le support, faisant appel aux technologies de l'information, est un élément concret qui reçoit, conserve et restitue l'information dans un système électronique. Il peut être magnétique, optique ou sous la forme de toute mémoire permettant de stocker des données de façon stable.

Par exemple, l'information contenue dans un document peut être portée par un disque dur, une disquette ou un cédérom.

La loi attache une valeur juridique aux documents, nonobstant la nature du support sur lequel l'information est stockée et structurée.

Voir l'article 1.

 
-- [ Centre recherche droit public 2001 ]  
La notion de support est indissociable de celle d'information et de document.
Système d'archivage
 

Système d'information qui intègre les documents, les organise, les gère et les rend accessibles à terme.

 
-- [ ISO 15489-1 2001 ]  

T

Traçabilité
 

Fait de créer, d'enregistrer et de préserver les données relatives aux mouvements et à l'utilisation des documents.

 
-- [ ISO 15489-1 2001 ]  
Transfert
 

Action de changer la localisation des documents.

 
-- [ ISO 15489-1 2001 ]  

V

Versement
 

Action de transférer la conservation physique, la propriété ou la responsabilité de documents.

 
-- [ ISO 15489-1 2001 ]  


[1] Afin qu'il n'y ait plus d'ambiguïté, nous utiliserons l'expression «documents numériques» au lieu de documents électroniques, car ceux-ci peuvent faire référence autant aux documents informatiques qu'aux autres documents tels les vidéos et autres enregistrements sur supports magnétiques, optiques ou autres.

[2] Le mot document de cette définition est traduit du mot anglais « record ». Le terme anglais « record » désigne les documents considérés dans leur dimension de preuve, par opposition à « document » qui ne prend en compte que leur contenu informatif et à « archives » qui vise la portée historique.

[3] Cette méthodologie s'appuie essentiellement sur la norme ISO 15489 qui est aussi, à l'origine, une norme australienne.

[4] Recommandation du Comité Consultatif pour les Systèmes de Données Spatiales (CCSDS) comme projet de la norme ISO 14721:2003

[5] L’origine du projet remonte au premier DLM-Forum. DLM, qui signifie « Données lisibles par machine ». IL est une initiative européenne qui prend origine dans une volonté de coopération dans le domaine des archives. Le DLM-Forum se tient à tous les 3 ans. La première activité s’est tenue en 1996 et la plus récente a eu lieu en mai 2002. C’est au cours du Forum de 1999 , que l’on a identifié le besoin d’établir des exigences pour un système de gestion des documents numériques. Conséquemment, l’European Commission et l’IDA Programme, (Interchange of Data between Administration), ont mandaté et financé la firme Cornwell Affiliates elle même supportée par une équipe d’experts de tous les pays pour produire cette spécification. Le travail a ainsi débuté en 2000 pour être achevé et publié en mars 2001.

[6] Les travaux du EROS ont donnés suite à plusieurs versions déjà des "functional requirements" et donnent des résultats palpables quant à la mise sur pied d'un système de gestion des documents intégré à aux exigences du e-gov.

[7] InterPARES est le projet international regroupant plusieurs équipes venant d'Amérique (dont le Canada), d'Asie, d'Australie et de l'Europe. La deuxième phase qui a débuté en janvier 2002 et qui se poursuivra jusqu'en 2006 est en partie subventionnée par le «Social Sceince and Humanities Research Coucil of Canada (SSHRC).

[8] Cette spécification britannique a beaucoup de similitude avec MoReq, puisque celle-ci s'est inspirée de la version de 1999 de la présente spécification. En revanche, dans la version 2002 du PRO, on a tenu compte de la spécification MoReq.